Depuis un peu plus d’un an, l’étiquetage énergétique est obligatoire aussi sur les téléviseurs. Sur cette fameuse étiquette figurent l’échelle d’efficacité énergétique de l’appareil qui va du rouge, pour les appareils les plus gourmands, au vert foncé pour les plus sobres, ainsi que la consommation d’énergie en kWh par an. Ce code de couleurs est complété par des lettres allant G au A+++, avec trois classes énergétiques pour les produits les plus performants (A+, A++ et A+++). Notez que les appareils classés A+++ peuvent consommer de 30 à 60 % d’énergie de moins qu’un appareil de classe A (source : Ademe).
Si les informations présentes sur cette étiquette peuvent toujours être contestées (car elles sont fondées sur une déclaration du fabricant et non sur des tests indépendants), beaucoup de consommateurs s’en servent pour orienter leurs achats. Voilà pourquoi les constructeurs s’efforcent, eux aussi, de produire des appareils peu énergivores. Un pan de leur image de marque est en jeu.
Des alimentations plus efficaces et de nouvelles technologies de dalles
Si la généralisation du rétroéclairage LED a déjà permis de réduire de 30 à 50 % la consommation d’énergie, les fabricants planchent désormais sur l’intégration d’alimentations plus performantes et le développement de la veille automatique. « Les économies d’énergie constituent une de nos lignes directrices, assure Guillaume Villecroze, directeur marketing de Sharp France, en parlant de ses nouveaux écrans géants de 70 et 80 pouces. Notre téléviseur de 80 pouces sera d’ailleurs classé A++. »
Sharp est par ailleurs en train de travailler sur une nouvelle technologie de dalle LCD (baptisée IGZO) beaucoup moins énergivore que les dalles TFT traditionnelles (on parle de 33 % d’économie sur un écran de 10 pouces). Pour le moment, cette technologie ne concerne que les écrans de petite taille pour smartphones, GPS et éventuellement pour tablettes, mais le fabricant ne s’interdit pas de l’adapter aussi pour ses téléviseurs. Ce qui pourrait être une réponse pertinente à la technologie Oled qui, elle aussi, fait partie des moyen de réduire un peu plus encore la consommation d’énergie des téléviseurs.
Des capteurs pour un ajustement ou une extinction automatique
Les capteurs de luminosité ambiante vont également se généraliser. Ils assurent une réduction automatique de l’intensité du rétroéclairage de la dalle, lorsque vous regardez la télévision dans l’obscurité. Les capteurs de présence feront aussi une percée sur les modèles les plus haut de gamme. Un peu à la manière de la veille automatique et programmable, ils permettent d’éteindre le téléviseur au bout d’un certain temps si personne n’est devant. Les interrupteurs généraux referont leur apparition sur les téléviseurs LCD, eux qui avaient disparu au profit des modes veille. Des modes veille qui seront toujours là, mais qui consommeront moins d’énergie qu’auparavant.
Et le calibrage ?
Reste que l’une des meilleures armes pour qu’un téléviseur consomme moins d’énergie n’est toujours pas exploitée : le calibrage. Car contrairement aux modes préréglés de nos téléviseurs qui boostent couleurs, lumière et contrastes, avec un calibrage manuel en bonne et due forme on réduit sérieusement la luminosité générale, ainsi que le niveau de contrastes (pour obtenir des noirs bien denses) et on finit forcément par désactiver bon nombre de modes et de circuits qui ne servent à rien et qui, pourtant, consomment de l’énergie.
Malheureusement, cette année encore, aucun constructeur ne compte proposer un assistant de calibrage complet digne de ce nom. Sharp en avait bien intégré un l’an dernier sur les modèles de sa série LE630, mais l’opération ne devrait pas être réitérée cette année. Dommage.
Retrouvez les précédents volets de notre dossier : la 4K, des écrans taille XXL, la 3D, les services, l’Oled, les contrôles par la voix et le geste, la VOD.
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