Depuis quelques années, la tendance est à la HD (haute définition). Sur les téléviseurs, la définition qui s’est imposé est 1 920 pixels par 1 080. Et en informatique, on la retrouve aussi sur la plupart des gammes d’écrans pour ordinateurs de bureau, dans des diagonales d’écran se situant entre 22 et 27 pouces. Et sur les ordinateurs portables, les définitions proposées par les constructeurs s’étalent, en général, entre 1 366 pixels par 768 et 1 680 pixels par 1 050, selon la résolution de l’écran et sa diagonale. Sur les modèles haut de gamme en 17 pouces, on peut trouver des modèles avec des résolutions Full HD en 1 920 x 1 080 (16/9e) ou en 1 920 x 1 200 (16/10e).
Le 11 juin dernier, Apple a quelque peu bousculé tout ce petit monde avec son nouveau Macbook Pro à écran Retina qui présente une diagonale de 15 pouces pour une définition de 2 880 pixels par 1 800 ! Cela correspond donc à 5 184 000 pixels affichés sur un écran de 15 pouces. A titre de comparaison, les plus petits modèles de téléviseur Full HD (1 920 x 1 080) affichent 2 073 600 pixels sur une dalle dont la diagonale fait en général 32 pouces. La prouesse de l’écran Retina est donc d’afficher une densité de pixels par pouce impressionnante et jusqu’ici jamais atteinte sur un ordinateur grand public. Apple annonce une densité de 220 pixels par pouce pour le Macbook Pro Retina. A titre de comparaison, le Macbook Pro 15 pouces classique possède une densité moitié moindre, avec seulement 110 pixels par pouce (pour une définition native de l’écran de 1 440 x 900 pixels).
Des logiciels rapidement mis à jour pour les pros
Cette densité de pixels permet « d’afficher plus de contenu » à l’écran. Il est possible, par exemple, de lire une vidéo Full HD dans sa définition native (1 920 pixels par 1 080) dans une simple fenêtre. Cette nouvelle résolution devrait séduire les créatifs de la vidéo ou de la photo. En effet, toujours à la recherche d’espace d’affichage, ils disposeront d’une interface plus dense dans laquelle il sera possible d’afficher plus de boutons ou de fonctions. C’est d’ailleurs à cette tâche que se sont attelés de nombreux éditeurs. Apple a récemment mis à jour ses versions de Final Cut Pro (montage vidéo), Motion (effets spéciaux) et Aperture (gestion et optimisation de photos) qui fonctionnent désormais en résolution native sur le nouveau Macbook Pro. Des versions de Photoshop (Adobe) et Autocad (logiciel de DAO d’Autodesk) sont également attendues.
Les gamers devront patienter…
Pour ce qui est des logiciels grand public, on se doute bien qu’Apple a déjà prévu des versions Retina de toutes ces applications (Safari, Mail, iPhoto…). Pour les logiciels tiers, il va sans doute falloir patienter un peu plus. Google travaille sur une version spéciale de son navigateur Chrome. Les éditeurs de jeux ne sont pas en reste puisqu’une version Retina de Diablo III est également dans les cartons de Blizzard. C’est certainement dans le domaine du jeu que l’attente sera la plus longue : rendre un titre « jouable » dans une telle définition relève certainement du casse-tête pour les développeurs. Et pour les logiciels non encore optimisés pour cette définition, c’est Mac OS X qui s’en charge en recalculant la mise à l’échelle des textures qui composent l’image. D’après les premiers tests, l’image « ne bave pas ».
Enfin, que ceux qui possèdent (ou qui comptent acheter) un portable Apple « classique » ne se méprennent pas : à l’avenir, toutes les applications développés pour Mac OS X fonctionneront sur toutes les définitions d’écrans des ordinateurs de la marque. Les éditeurs devront développer des logiciels aux interfaces adaptatives, contenant des « objets graphiques » (boutons, onglets…) de différentes tailles. Mais, si vous optez pour un Macbook Retina, il faudra tenir compte de la capacité du disque dur puisque tous les fichiers images qui composent une application optimisée sont forcément d’une définition supérieure et occupent donc plus d’espace.
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