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Steve Jobs : ce que vous ne savez (peut-être) pas sur le film

La réalisation et la sortie du long métrage du long métrage ‘Steve Jobs’ aux Etats-Unis ne fut pas de tout repos. Retour sur les divers incidents qui ont émaillé sa préparation.

Lorsqu’Aaron Sorkin a commencé à adapter la biographie Steve Jobs de Walter Isaacson pour en faire un film, le projet a aussitôt polarisé l’attention du tout Hollywood. Mais le mener jusqu’au bout n’a pas été une mince affaire.

Un casting sous hautes turbulences

Côté réalisation d’abord, c’est David Fincher qui devait s’y atteler. Mais il ne s’est pas entendu avec le studio Sony Pictures et a fini par jeter l’éponge, remplacé au pied levé par Danny Boyle. Les choses furent encore plus complexes concernant le comédien principal qui devait incarner Steve Jobs. Ce sont tour à tour George Clooney, Noah Wyle, Christian Bale, Leonardo DiCaprio, Ben Affleck, Matt Damon, Bradley Cooper et Tom Cruise (!) qui ont été pressentis avant d’opter finalement pour Michael Fassbender. Ouf.

Au niveau de la production, les choses n’ont pas été plus faciles : ébranlé par un hack historique, Sony Pictures a fini par abandonner le film, financé en derniers recours par Universal Pictures et sa filiale Comcast Corporation. 

François Duhamel/Universal Pictures – Andy Hertzfeld (Michael Stuhlbarg), Steve Jobs (Michael Fassbender) et Joanna Hoffman (Kate Winslet).

L’entourage de Steve Jobs vent debout contre le film

Les proches du fondateur d’Apple auraient tout fait pour empêcher que le film ne se fasse. A commencer par son épouse Laurene Powell Jobs. Elle a commencé par refuser de rencontrer Aaron Sorkin au stade de l’écriture, puis a exercé des pressions auprès de Sony Pictures et d’Universal pour qu’ils abandonnent le projet. Le vice-président senior d’Apple Eddy Cue aurait, lui aussi tenté de nuire au long métrage en jouant de ses relations à Hollywood.

Le tout s’est soldé par une querelle interposée entre Aaron Sorkin et Tim Cook, quelques jours avant la sortie américaine du film le 9 octobre 2015. L’actuel patron d’Apple s’est en effet lâché sur le plateau de l’émission de Stephen Colbert, critiquant vertement le film qu’il n’avait pourtant pas vu et accusant son équipe d’être opportuniste. Très remonté, le scénariste avait aussitôt répliqué dans The Hollywood Reporter : « Lorsque vous avez une usine pleine d’enfants qui assemblent des smartphones pour 17 cents de l’heure en Chine, il faut beaucoup de culot pour qualifier quelqu’un d’autre d’opportuniste ». Mais les deux hommes ont fini très vite par enterrer la hache de guerre.

Heureusement pour le film, d’autres collaborateurs qui avaient pris leur distances avec Steve Jobs, se sont montrés plus conciliants et ont accepté de rencontrer à la fois Sorkin et les comédiens. La coopération active de Joanna Hoffman explique ainsi en partie l’importance de son rôle dans le long métrage. Ce fut le cas également de Steve Wozniak, qui n’a pas tari d’éloges ensuite sur le film, et d’Andy Hertzfeld. 

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Amélie Charnay