Pour améliorer notre qualité de vie, les marques comme Samsung, LG, Apple, Nest ou Amazon se disputent le juteux marché des objets connectés. Avec à la clef des lave-linge, fours, machines à café, thermostats ou réfrigérateurs intelligents, vendus au prix fort. Un étudiant de l’Université Carnegie-Mellon (Etats-Unis) veut mettre fin à tout cela. Gierad Laput a mis au point un appareil de quelques centimètres, capable d’apporter toute l’intelligence artificielle nécessaire pour rendre une maison intelligente. Le tout en quelques secondes et sans la moindre dépense supplémentaire.
Plusieurs niveaux d’analyse
Baptisé Synthetic Sensors, l’appareil regroupe une batterie de capteurs. On trouve – entre autres – un baromètre, un thermomètre, un détecteur infrarouge, un magnétomètre, un microphone, un capteur de couleur RGB ou encore un modem. Placé dans une pièce, le produit est donc non invasif. Il peut détecter des mouvements, des sons, ou encore des variations de température ou d’humidité. Le tout, sans utiliser de caméra – Laput a estimé que les utilisateurs potentiels seraient hostiles au fait d’être filmés en permanence.
Vient ensuite un premier niveau d’analyse, qui va permettre au capteur d’apprendre à reconnaître les sons et à les trier. Avec un degré de précision qui oscille entre 95% et 100%, il est capable de savoir si la porte du réfrigérateur est ouverte, si la machine à café est en marche ou si un plat est en train d’être réchauffé au micro-ondes. Un second niveau d’analyse permet d’en déduire les habitudes de l’utilisateur. En confrontant le son d’une feuille d’essuie-tout arrachée du rouleau à d’autres données – comme le nombre moyen de feuilles utilisées entre chaque changement de rouleau, l’appareil pourra suggérer de passer une commande, à la manière d’un bouton Dash d’Amazon.
Simple et peu coûteux
Interrogé par le site MIT Technology Review, Laput explique que son produit pourrait facilement être déployé à plus grande échelle. Dans sa publication, il mentionne un nombre potentiellement infini de niveaux d’analyse, basés sur autant de strates – pièce, appartement, immeuble, rue, ville, pays. De quoi rendre un environnement intelligent sans avoir à modifier ses infrastructures.
L’un des principaux arguments du jeune ingénieur est le coût du Synthetic Sensors. Pour fabriquer chacun de ses cent exemplaires, il a dû s’acquitter de 100 dollars. A échelle industrielle, il espère voir le coût de production tomber à 30 dollars. Avec un tarif accessible, une simplicité d’utilisation et une sécurisation plus aisée que celle de millions d’objets connectés différents, Gierad Laput pourrait rapidement trouver des investisseurs. C’est peut-être déjà fait : son projet a été appuyé par le GIoTTo Expedition Project, financé par Google.
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