” Un singe lançant des fléchettes sur les pages de cotation d’un journal pourrait sélectionner un portefeuille d’actions aussi bien qu’un portefeuille sélectionné avec soin par des experts. “Pour vérifier cette affirmation de Burton Mankiel vieille de plus d’un quart de siècle, CacMania.com s’est amusé à lancer un petit concours sur le Web.Entre novembre 2000 et mars 2001, le site offrait aux internautes la possibilité d’investir 10 000 euros en Bourse. Et comparait, chaque mois, les performances desdits internautes avec celles d’un singe liquidant son portefeuille tous les lundis et rachetant d’autres titres déterminés en fonction des résultats du Loto. Ne faisons pas durer le suspens plus longtemps et passons aux résultats.Sur les cinq mois pendant lesquels s’est déroulé le concours, la performance moyenne du singe s’est établie à -3,9 %. Le primate a perdu près de 400 euros. Quant aux internautes volontaires, ils ont perdu en moyenne 5 %, plus de 500 euros ! Dans le détail, seulement 50,1 % des participants ont fait mieux que notre brave Monkey.Pour l’anecdote, j’ai moi-même tenté l’expérience l’année dernière lors d’un jeu en ligne organisé par notre confrère Newbiz. J’avais parié avec un ami analyste financier que je pouvais sans problème le battre et obtenir de meilleures performances boursières que lui. Faute de temps (et de passion), j’ai très vite pioché des valeurs au hasard, les trouvant ” sympas ” voire ” marrantes “. Bref, des adjectifs légèrement décalés pour des investissements boursiers. J’ai fait mieux que lui.Quelles conclusions en tirer ? Que la Bourse n’est pas faite pour les particuliers qui feraient mieux de se retourner vers des Sicav ? On s’en doutait un peu. Que les analystes sont strictement et simplement incapables de prévoir le développement des sociétés cotées ? Ce n’est en rien un scoop.En revanche, le test aurait mérité d’être mené il y a deux ans. Qui aurait constitué le meilleur portefeuille de start-up pour Europ@Web ? Le singe ou Bernard Arnault ? Combien seraient valorisées les jeunes pousses sélectionnées au hasard par le singe dans le tas de communiqués de presse reçus par les journalistes (à l’époque, car aujourd’hui, c’est vache maigre ;o) ? Si un jeune étudiant a le temps de se pencher sur le problème, il y aurait matière à bien rire. Peut-être jaune. Car si lhomme descend du singe, il peut aussi y remonter.PS : Le Wall Street Jounal
Europe organise un concours similaire entre juillet 2001 et janvier 2002. Si vous pensez que vous pouvez battre le singe (le WSJ a choisi des fléchettes), rendez-vous à cette adresse (accessible uniquement aux abonnés du WSJ)Prochaine chronique le vendredi 22 juin
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