Prononcez Niag et traduisez Nato Industrial Advisory Group. En d’autres termes, le groupe d’études industrielles créé par les 17 pays de l’Alliance atlantique pour expertiser et coordonner leur stratégie en matière d’armement. Depuis quelques jours, c’est un Français qui en est le président, Guy Servolle, délégué aux affaires européennes de Dassault Aviation. Un pur produit du constructeur français qui a débuté sa carrière sur le Falcon 900 dans les usines de Mérignac…
L’armement de demain
Cet ingénieur aéronautique de 59 ans, qui a gardé son accent du Sud-Ouest, déjà vice-président du Niag depuis 1999, vient d’être choisi par ses pairs (Lockheed Martin, Raytheon, Boeing et autres EADS) pour incarner l’expertise technologique du commandement intégré de l’Otan : “Notre mission est de conseiller les gouvernements sur les armements de demain, sur ce que l’Alliance est capable de produire”, commente-t-il. Au menu : la contre-mesure (le camouflage) ; les technologies antiradar, le contrôle du ciel et la neutralisation des défenses anti-aériennes ; l’optique et l’infrarouge ; le commandement à distance et les systèmes de simulation. La panoplie de la guerre moderne déployée par les Américains, du Koweït à l’Afghanistan.Mais le secret sur ce marché empêche une vraie collaboration industrielle au sein de lOtan. “Nos études ne portent que sur un terrain politiquement ouvert où les intérêts commerciaux sont communs”, rappelle Guy Servolle. Ce qui limite les ambitions technologiques du Niag mais, insiste son président, consolide sa fonction de coopération. Sa dernière mission : tester des masques contre les menaces biologiques.
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