Dans trois ans, le marché français de l’archivage de messages électroniques devrait avoisiner les 427 millions d’euros, contre à peine 23 millions aujourd’hui. C’est donc sur ce secteur que la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a choisi d’investir 5,5 millions d’euros en créant une coentreprise avec la société californienne Zantaz. La start up française ainsi fondée, CDC Zantaz, va importer, de manière exclusive en France, la technologie développée par Zantaz : le Bias Dimensional Indexing (BDI). Ce système d’indexation, en cours de brevetage, est associé à un stockage de données sur des disques durs rassemblés en cellules. La recherche d’un document archivé se fait en parallèle sur les cellules, d’où des temps de récupération de l’ordre de la seconde sur un téraoctet de données.
Une sauvegarde cryptée
Dans un premier temps, la jeune pousse limite ses services d’archivage aux seuls messages électroniques avec leurs éventuels fichiers joints. Tous les e-mails reçus et envoyés par un abonné au service sont automatiquement transmis par ligne spécialisée ou par réseau privé virtuel à CDC Zantaz. Une image bitmap est archivée avec le message d’origine, permettant de garder la trace du document au fil de l’évolution des techniques. Le même message est aussi stocké sous une forme codée avec un système à deux clés. Cela lui permet de n’être visible que par la société cliente. La clé publique lui est donnée, tandis que la clé privée est détruite. Cette sauvegarde est dupliquée dans deux endroits physiquement différents pour garantir l’intégrité du stockage des documents.L’un des atouts de cette technologie est son très faible coût – en partie grâce à l’utilisation de simples disques durs pour le stockage. La facturation se fait au téraoctect utilisé, et CDC Zantaz avance un prix de 50 à 100 francs par mois et par poste, avec une sauvegarde des données dans les locaux de CDC Zantaz. La start up propose également d’assurer larchivage directement chez son client.
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