CDC Kineon se définit plus comme un ” accélérateur de projets informatiques ” que comme un incubateur ou un fonds de capital-risque. Portée sur les fonts baptismaux en octobre 2000 par le Groupe Caisse des dépôts, cette structure n’a pour l’heure consommé que 14,6 des 100 millions d’euros alloués par la Caisse.”
Kineon est né en pleine vogue de la nouvelle économie. Nous avions alors estimé nos investissements annuels dans une fourchette de 30 à 40 millions d’euros
“, rappelle Yann Boaretto, président de CDC Kineon.Celui-ci se plaît aussi à marquer la différence de logique entre la structure qu’il préside et les capital-risqueurs : ” Notre mission est d’investir et de soutenir des entreprises dont les technologies peuvent aider la Caisse des dépôts dans ses différents métiers, et selon la stratégie générale définie par le groupe. Nous raisonnons plus selon une logique industrielle que de plus-value financière à court terme “.Kineon investit toutefois en partenariat avec des fonds comme Partech International, SGAM, Innovacon ou BayTech, en prenant toujours une participation significative, comprise entre 15 et 25 % des sociétés financées.
La CDC fait de la relation client une priorité
En quelques années, la Caisse des dépôts a profondément changé. ” Aujourd’hui, sur les 38 000 employés que compte le groupe, 34 000 travaillent dans le champ concurrentiel, notamment dans l’assurance, l’immobilier ou le financement des particuliers”, précise Yann Boaretto. Ce qui explique l’intérêt, nouveau, du groupe pour tout ce qui touche à la relation client.D’où l’idée du président de CDC Kineon de présenter sous un même front commun, le 4C, ses participations spécialisées dans les technologies de gestion de la relation client ?” qui représentent un investissement total de 4 millions d’euros : Frontcall (conseil et logiciels pour les centres d’appels) comme clé de voûte de l’ensemble de cette offre, épaulé par Dialoca (reconnaissance et synthèse vocales), IB-Soft (guidage de l’internaute durant sa navigation) et Wincall (optimisation des ressources en centres d’appels). ” L’intérêt est que ces sociétés ne sont absolument pas concurrentes “, précise bien Yann Boaretto.Concrètement, aucun budget marketing n’est dégagé par CDC Kineon pour soutenir le programme 4C, simplement un appui logistique, notamment pour une prochaine manifestation qui réunira 200 prospects et clients de ces quatre sociétés. Il s’agit donc d’une simple opération de marketing car, comme lindique lui-même Yann Boaretto, ces sociétés avaient déjà commencé à travailler ensemble sur certains projets.Elément intéressant toutefois pour les entrepreneurs : CDC Kineon entend compléter cette offre en investissant, que ce soit en amorçage, en premier ou deuxième tour de table, dans des projets de gestion automatique des courriers électroniques, de traitement unifié des demandes clients effectuées par Web, télécopie et téléphonie, et dans les outils de relation client sur réseau mobile GPRS. A bon entendeur…
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