Passer au contenu

CD protégés : BMG saute le pas

Après Sony, c’est maintenant BMG qui protège ses CD-Audio contre la copie. Plus de 80 % de la production de la major sont concernés, et notamment les futurs albums de Santana et de Whitney Houston. Universal Music s’apprêterait à faire de même.

Les dispositifs anticopie sont en voie de banalisation. Après Sony, c’est maintenant BMG qui généralise la protection des CD-Audio contre la copie.” Sur les trois prochains mois, pratiquement tous nos disques vont sortir avec un système de protection contre la copie. Cela concernera tous nos titres phares de la fin d’année, Santana, Whitney Houston, Avril Lavigne… “, annonce Rodolphe Buet, directeur commercial de BMG France.Les grandes man?”uvres ont commencé cet été, avec le dernier album du groupe de rap français Les sages poètes de la rue, puis avec celui de Merzhin, il y a trois semaines.Au mois de novembre, c’est Universal Music qui pourrait à son tour protéger ses CD-Audio, à en croire certains distributeurs. Pour l’instant, le numéro un de l’édition musicale ne confirme pas l’information.

Protégés contre la copie, mais lisibles sur PC et Mac

Le dispositif anticopie de BMG se révèle cependant moins contraignant que celui développé par Sony, Key2audio. Alors que ce dernier interdit la lecture des disques sur PC et Mac, le procédé choisi par BMG, développé par la société israélienne Midbar, se contente d’empêcher la duplication des disques depuis un ordinateur.L’enregistrement des morceaux de musique sur disque dur, sous forme de fichiers compressés (MP3, WMA,…), est également impossible.Le système de Midbar (CDS-200) a cependant montré quelques signes de faiblesse par le passé : incompatibilité avec les Mac et avec certains autoradios laser.Sur ce point, la porte-parole de Midbar, Marjie Hadad, se veut rassurante : ” La dernière version de notre procédé [version CDS-200.4.0, NDLR] corrige tous ces problèmes. “

Des stickers pour informer les consommateurs

Malgré cela, les responsables de BMG France ne veulent pas prendre le risque de décevoir les consommateurs, en cas de problème d’incompatibilité.Ainsi, la mention qui figure sur leurs CD protégés ?” ” Ne peut-être lu sur micro-ordinateur ” ?” va bien au delà des contraintes imposées par le système de Midbar.Reste que ce message n’informe pas complètement les consommateurs sur l’usage qu’ils peuvent faire de leurs disques.Rodolphe Buet se déclare néanmoins serein quant à l’accueil qui sera réservé au système de protection : “Nous avons mis en place un numéro vert pour informer les consommateurs et recueillir leurs critiques. Nous avons reçus seulement trois appels pour lalbum des Sages poètes de la rue et cinq pour celui de Merzhin !”

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stéphane Long