TF1music.fr n’aura vécu que trois mois. Annoncé par Le Nouvel Hebdo en juin, le site de gravure de CD à la demande, lancé en septembre, n’a pas atteint ses objectifs. Selon nos informations, moins de 100 CD étaient vendus chaque jour. Il lui en aurait fallu 300 pour être rentable.La raison de cet échec tient aux difficultés qu’a rencontrées TF1 pour obtenir les droits des maisons de disques. Seule BMG avait joué le jeu. Malgré une base de 20 000 titres en ligne, la chaîne privée n’a pu tenir son pari de proposer une discothèque exhaustive, et ce en dépit d’un investissement de plus de 2 millions d’euros (13,2 millions de francs), selon Le Journal du Net.MPO Online, prestataire technique de TF1 Music, considère que le CD à la demande est “ encore un produit multiniche “, selon Philippe Thorel, directeur général. En clair, il ne cherche pas à jouer la quantité, comme l’avait fait TF1, mais plutôt à créer des offres ciblées (avec 200 titres au maximum) dans le cadre d’opérations de marketing. Une stratégie mise en place avec le Club Med, qui offre la possibilité à ses utilisateurs de créer leur propre CD à partir d’une base de 100 titres joués dans les discothèques des villages de vacances. En parallèle, MPO Online est devenu partenaire de Real Networks dans la mise en place de Music Net en Europe.
Bientôt des bornes de gravures dans les supermarchés
Avec son abonnement, l’utilisateur pourrait recevoir régulièrement un CD comprenant les 15 titres qu’il écoute le plus. MPO Online vient d’achever également la conception de bornes physiques destinées à être implantées dans des hypermarchés. Capables de produire 40 CD à l’heure, elles seront utilisées par les clients avant de faire leurs courses. Les CD seraient récupérés à la fin des achats. Seule nécessité pour rentabiliser ce système : vendre plus de 300 CD par jour. Des négociations seraient en cours avec des enseignes. Un test pourrait être effectué dici à juillet.
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