Catherine Simon est la présidente d’Innoecho, la société qui organise Innorobo depuis 2011. Elle nous livre un avant-goût de ce qui nous attend à Lyon du mardi 18 au jeudi 20 mars.
01net : Il y a un an, Arnaud Montebourg a lancé son plan « France Robots Initiatives » depuis Innorobo. Est-ce l’heure du bilan ?
Catherine Simon : Oui. Pour marquer le coup, nous organisons les premiers Etats Généraux de la robotique en marge du salon. C’est un cycle de conférences pour cibler les actions favorables à la filière. Une séance spécifique aura lieu sur le leadership français en matière de robotique. Il y aura aussi des ateliers destinés à faire le lien entre chercheurs, industriels et pôles de compétitivité. 18 régions françaises seront également représentées.
Quelles seront les nouveautés les plus spectaculaires que vous allez dévoiler ?
Il va y avoir un gros événement autour du robot humanoïde Romeo qui va faire sa première sortie à Innorobo. J’ai hâte, personnellement, de le découvrir. Il y aura aussi le nouveau prototype de l’exosquelette Hercule que les visiteurs pourront même essayer ! Il ne faudra pas manquer la tête de Syntheligence, ni le robot de téléprésence Beam, qui permet de visiter le salon sans y être en pilotant un robot à distance… Il y aura aussi Adam, le robot d’assistance personnelle des italiens de Hand Company, l’un des gagnants de notre appel à start-ups. On en a sélectionné cinq, qui bénéficient d’un stand gratuit sur le salon. On verra également des habitués, comme Nao, mais d’une manière générale, on observe un renouvellement de 50% des machines chaque année. La robotique industrielle sera cette année également à l’honneur avec un hall entier qui lui sera consacrée : Cette zone sera plus particulièrement dédiée à la cobotique, la collaboration entre l’homme et le robot. On pourra y découvrir le robot Baxter, par exemple.
L’un des événements qui a marqué l’année est le lancement d’un département robotique par Google. Ne trouvez-vous pas dommage que ce groupe soit absent d’Innorobo ?
Chaque année, nous ne manquons pas de contacter d’éminentes entreprises robotiques américaines. Mais elles ne voient pas forcément l’intérêt de se déplacer jusqu’en Europe. D’une part, il s‘agit souvent de start-up qui n’ont pas forcément les moyens de venir alors qu’elles n’en sont encore qu’au stade de prototype. D’autre part, elles ont déjà bien assez à faire avec le seul marché américain, qui est énorme. Mais nous sommes très satisfaits de la présence d’iRobot, une entreprise américaine hautement emblématique puisqu’elle est cotée au NASDAQ. Et nous éveillons l’intérêt des Coréens, présents avec la société Yujin, ainsi que celui des japonais, qui sont représentés par Maplesoft.
Quelles sont les perspectives à venir pour le salon ?
En 2011, lors de la première édition, nous n’étions qu’un petit salon de passionnés. Au fur et à mesure, nous nous sommes agrandis, professionnalisés et diversifiés. Il faut que l’on garde notre vocation grand public et ce foisonnement tout en continuant à attirer de grands groupes. Pour cela, nous devons réussir à identifier plus finement des segments d’activité avec de vrais marchés et aller au-delà des catégories que l’on connait déjà comme les transports, la logistique, le médical, l’assistance personnelle, la domotique ou la robotique domestique. Il faudrait aussi qu’on réussisse à trouver une place pour les innovations connexes comme l’impression 3D et l’internet des objets.
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