Pour offrir une alternative moins coûteuse que les traditionnels châssis, souvent surdimensionnés, les constructeurs proposent des châssis virtuels. Ces derniers sont composés de commutateurs empilables munis de fonctions de sécurité
avancées. Sont présents entre autres sur ce segment, 3Com, Alcatel et Nortel Networks. Cisco est aussi de la partie avec sa gamme de commutateurs empilables : les Catalyst 3750. Disposant de 12 à 48 ports, ceux-ci sont pourvus de la technologie
StackWise, qui permet de relier jusqu’à neuf commutateurs (252 ports Gigabit) par un lien d’interconnexion propriétaire de 32 Gbit/s. L’ensemble est pilotable depuis une interface IP unique.
Configuration : un pilotage possible sans les commandes IOS
Pour réaliser notre test, Cisco nous a livré quatre commutateurs. Le Catalyst WS-C3550-12T et le Catalyst WS-C3750-24TS-E ont été utilisés comme commutateurs périphériques tandis que le Catalyst 3750-48TS-E et le Catalyst 3750G-24TS-E
ont constitué la pile de c?”ur de réseau. Premier constat : ils s’installent en toute simplicité. Après une réinitialisation de la configuration d’usine, nous avons attribué une adresse IP au châssis virtuel depuis le logiciel d’émulation de
terminal, HyperTerminal de Windows. Une étape indispensable pour initier une session CMS (Cluster Management Suite), l’outil de gestion fourni, voire pour utiliser Telnet afin de piloter le châssis à partir des commandes de l’IOS, le système
d’exploitation de Cisco. Avantage de CMS : tout d’abord, il ne nécessite pas d’installation logicielle préalable pour être opérationnel, ensuite, la complexité de l’IOS est masquée par une interface graphique à l’ergonomie générale soignée. Il
n’est dès lors pas nécessaire de connaître les commandes de l’IOS.
Performances : une continuité de service assurée
L’objectif de cette prise en main était essentiellement de tester la tolérance aux pannes. Nous ne nous sommes donc pas trop attachés à évaluer les performances du lien entre les modules. Confrontée à la charge émanant d’un double
générateur de trafic SmartBits 6000B de Spirent Communications, équipé de cartes Terametric (permettant d’aligner 32 ports Gigabit), force est de constater que la solution Cisco ne perd aucune trame. Pour agréger les ports, Cisco utilise une
technique propriétaire : le Gigabit EtherChannel. En cas de défaillance d’un port, tout le trafic est redirigé avec équilibrage de charge sur les ports restants. L’utilisation de Cisco CMS facilite la gestion des VLAN par rapport à un
paramétrage avec l’IOS. Le routage peut aussi bien se faire entre les VLAN qu’entre les ports. Si le lien est totalement interrompu entre les deux commutateurs, les conséquences sont assez désastreuses pour le reste du réseau, puisque chaque élément
de la pile reçoit le même identifiant OSPF (Open Shortest Paht First) : certaines routes sont alors rejetées et rendues inaccessibles. A contrario, une rupture partielle d’un des deux liens ne fait que diviser la bande passante par deux sans
perturber le fonctionnement général. Le lien physique du fond de panier est en fait une double boucle, permettant l’ajout à chaud de nouveaux commutateurs au sein de la pile.
Notre avis : les possibilités d’évolution comme atout
Cet équipement nous a séduits par sa stabilité. Nous n’avons en effet rencontré aucun dysfonctionnement particulier. De plus, les commutateurs disposent de fonctions de routage avancées, notamment en termes de protocoles pris en
charge, (OSPF, IGRP, BGP-4, EIGRP…). Autre atout indéniable : les possibilités étonnantes d’évolution de la solution pour un prix abordable comparativement aux châssis. Un atout pour les entreprises soucieuses de conjuguer gestion des
coûts et évolution des équipements. Enfin, les ports SFP (Small FormFactor Pluggable) permettent d’optimiser l’espace disponible en face avant par rapport aux GBIC.
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