C’est reparti. Le 11 avril prochain, l’animateur Benjamin Castaldi donnera le coup d’envoi de la seconde saison de Loft Story sur M6. En attendant, Thomas Valentin, directeur des programmes de la chaîne, entretient le mystère. Les détails se font rares sur le show avant la grand messe. Les inconditionnels des idylles télévisuelles devront patienter pour découvrir l’architecture d’un loft agrandi, apprécier les talents botaniques des lofteurs et “zyeuter” leur intimité étalée.
Douze reclus
Ce que l’on sait ? Six filles et autant de garçons vont vivre reclus pendant 84 jours dans 250 m2, sous l’?”il de 27 caméras insomniaques (22 heures par jour). Particularité de la deuxième saison, un objectif placé au fond de la piscine satisfera les voyeurs invétérés, lassés du spectacle offert par (seulement) deux caméras infrarouges. À partir du 11 avril, les jeunes et les moins jeunes ?” l’année dernière, l’émission a réuni en moyenne 6,9 millions de téléspectateurs sur les prime time?” risqueront l’indigestion cathodique. L’activité du loft sera relayée sur M6 par une émission quotidienne de 35 minutes et par une spéciale hebdomadaire de 120 minutes le jeudi. Le best of dominical adopte le 52 minutes. En outre, le site officiel Loftstory.fr (250 millions de pages vues d’avril à juillet 2001) retransmettra les activités des séquestrés. Et pour ceux qui voudraient du “plein écran”, TPS et Canal Satellite leur ont réservé une chaîne. Enfin, un serveur Audiotel permettra d’écouter en direct ce qui se passe dans l’enclos, où cinquante micros ont été dissimulés.
Web, spots, WAP, Audiotel
Outre la majoration prévisible des spots publicitaires, avant même le début de l’émission, M6 a déjà encaissé les revenus Audiotel (à raison de 0,34 euro/mn) des 200 000 candidats. Bien entendu, le kiosque téléphonique rapportera les péripéties des “lofteurs” pour 0,34 euro la minute. Sur le web, les plus accros se tourneront vers l’abonnement hebdomadaire “club”, moyennant 1,68 euro, pour “chatter” avec les lofteurs ou obtenir des vidéos exclusives. Les internautes mobiles, eux, devront acquitter 7 euros pour recevoir une quinzaine de messages courts relatant en temps réel la vie du loft à partir du site Wap.loftstory.fr.L’accès par le web pourrait également rapporter gros. Précision : pour amorcer la pompe, les internautes ne se verront pas facturer les quinze premiers jours de consultation. Ensuite, c’est selon les envies et les besoins : 0,34 euro la minute, 1,68 euro pour un visionnage à la demande pendant une semaine, ou encore 25 euros pour le kit de connexion illimité par CD-Rom. L’année dernière, le partenaire de distribution internet Akamai distillait jusqu’à 20 000 flux simultanément. Sur le petit écran, si l’on ne connaît pas encore les tarifs de Canal Satellite, on sait déjà que TPS, qui a enregistré 125 000 inscriptions en 2001 et empoché près d’1,5 million d’euros, proposera le live pour 12 euros mensuels. Des rentes auxquelles s’ajoutent cette année les recettes résiduelles de la newsletter Loft Story : 0,56 euro pour la demander et 0,22 euro pour la recevoir…Mais le volet le plus lucratif du business plan, c’est encore le vote. Les abonnés à la télévision numérique pourront exprimer leurs choix via le téléviseur (0,56 euro par envoi). Chez TPS, en première saison, 5 700 votes quotidiens ont été comptabilisés par ce biais. Les autres se rabattront sur l’Audiotel (0,56 euro par appel) et une nouveauté, le SMS surtaxé (0,5 euro par message). Si Philippe Carillon, directeur général de M6 Web, affirme que “les discussions sur les montants de reversement ne sont pas arrêtées”, selon nos informations, la chaîne recevra entre 0,176 et 0,205 euro par SMS (suivant lopérateur). 22,3 millions de votes ont été générés par Loft Story 1.
Le salaire des ” lofteurs “
Restent les “lofteurs”. Leurs bons et loyaux services seront rétribués 530 euros par semaine de présence. Quant au couple vainqueur, il empochera 500 000 euros, à consommer ensemble ou séparément…
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