salon.com
est passé du modèle gratuit au modèle payantDevenir payant lorsque l’on a été longtemps gratuit (rémunération par la vente d’espaces publicitaires) représente un virage difficile. Comment évaluer sa viabilité dans le modèle payant ? Quels éléments prendre en compte ? Damien Bonnet, chargé de recherche au sein de Valoris, décortique les clés d’une reconversion réussie au travers de l’exemple du site salon.com.
Des contenus de qualité
“Salon.com est un portail d’information américain, un webzine orienté B to C qui donne accès à de nombreux contenus éditoriaux. Il aborde tous les thèmes grand public (politique, arts et divertissements, livres, rubrique people, sexe, etc.), l’objectif étant de susciter le débat. Le site encourage ses lecteurs à participer à l’agora en envoyant des articles et en contribuant aux forums. Dans cet esprit, le design du site reste sobre (temps de chargement réduits) et l’ergonomie parfaite.”
Une notoriété, une audience
“La qualité et surtout l’indépendance de ton de ses contenus ont permis à ce “salon” d’imposer sa marque. Pour preuve, la presse traditionnelle (The Times, Newsweek, The Guardian, The Independent, etc.) fait l’éloge du site pour sa pertinence et son acuité. Depuis sa création en 1995, Salon.com a su s’attacher l’audience d’un public branché, désormais fidèle… et susceptible de payer un abonnement (le revenu moyen annuel du visiteur s’élève à 80 000 ? ; 2,7 millions de visiteurs en décembre 2000).”
Une politique tarifaire transparente et raisonnable
“Contenu, marque et audience qualifiée, tout semble réuni pour que Salon.com réussisse sa migration vers le modèle payant. Pragmatique, la politique de communication explique simplement que le service est de qualité, qu’il nécessite donc un coût important que les revenus publicitaires ne couvrent plus. Le passage au modèle payant est nécessairement transparent, chaque lecteur étant un acteur potentiel de la ligne éditoriale.Parallèlement, la stratégie du webzine californien consiste à offrir davantage d’espaces publicitaires sur la partie gratuite. De véritables intermèdes publicitaires ponctuent votre visite ?” c’est à voir ! Par là même, une grande partie des contenus reste accessible, même si le teasing pour la partie payante fonctionne à plein, mais sans surenchère (à l’inverse d’autres sites proposant des free tour aux contenus savamment sélectionnés). En revanche, dès l’abonnement payant souscrit, la majeure partie de la publicité disparaît… Pour un coût raisonnable : la souscription annuelle de 33,60 $ est particulièrement intéressante (le prix de l’abonnement à lédition week-end du Times avoisine 22,40 ? par mois, par exemple).Les conditions semblent donc réunies pour un passage au modèle payant. Comme le résume un professionnel : “Lose the ads. Keep the quality”. “
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
