À l’occasion de l’Intel Developer Conference (IDC) de Tokyo, le fondeur de Santa Clara a donné quelques bribes d’informations supplémentaires sur son futur processeur graphique dédié pour le grand public. Toujours connue sous le nom de Xe, cette génération de cartes s’avère très prometteuse sur le papier et pourrait se décliner à la fois pour les PC de bureau et pour les PC portables. C’est d’abord de cette dernière famille dont il est question ici.
Les prochains processeurs Core dopés aux graphiques Xe
D’après les derniers éléments présentés aux développeurs par Kenichiro Yasu, le directeur des technologies d’Intel, les processeurs Tiger Lake prévus pour 2020 embarqueront une partie graphique Intel de nouvelle génération. Elle est estimée comme 2 fois plus puissante que l’actuelle architecture graphique – dite Gen 11 – que l’on trouve dans les processeurs Ice Lake actuels.
A lire aussi : Intel lance de nouveaux processeurs de 10e génération… gravés en 14 nm comme la 9e génération
En clair, elle pourrait atteindre les 60 images par seconde en Full HD sur les titres eSport actuels, ce qui est presque impossible aujourd’hui avec l’Iris Plus (Gen 11) aussi puissant soit-il. Ou, alors, au prix de nombreux sacrifices sur le niveau de détails.
C’est donc une bonne nouvelle pour les joueurs de ce type de jeu qui souhaitent « avoir le beurre et l’argent du beurre », comprenez une machine de taille contenue, puissante et endurante pour jouer partout, presque tout le temps.
Intel Xe : une présentation au Computex ou à l’E3 ?
Les versions de cartes Xe pour PC de bureau n’ont pas été oubliées lors de la présentation de M. Yasu. Elles sont, elles aussi, toujours prévues pour la première moitié de 2020. Il n’a toutefois pas été très bavard à leur sujet, se contenant de relayer un certain nombre d’informations pour la plupart déjà connues.
A lire aussi : Intel dévoile les performances des futurs Core Extreme et revoit ses prix à la baisse
Cependant, un tweet récent de Raja Koduri, le grand architecte graphique d’Intel, laissait penser que les solutions seraient prêtes, ou à défaut présentées, au mois de juin 2020. Sur la plaque de cette Tesla modèle X figurent JUN en haut à gauche, 2020 en haut à droite et l’inscription « ThinkXe ». C’est une référence aux GPU next gen, souvent utilisée en interne a priori, qui définirait tous les niveaux de gamme couverts par les prochaines puces : de l’entrée de gamme jusqu’aux gros serveurs.
@IntelGraphics pic.twitter.com/T2symDHxJ7
— Raja Koduri (@RajaXg) October 4, 2019
Faut-il espérer les voir au Computex 2020 ou à l’E3 2020 ? Dans un cas comme dans l’autre, ce serait un événement international idéal pour les lancer en grande pompe.
Selon les déclarations d’Intel au FMX d’Allemagne (Conférence sur l’animation, les effets spéciaux, la VR, le jeu vidéo) un peu plus tôt cette année, la génération de GPU Xe pour PC de bureau prendrait en charge le rendu ray tracing, la technologie d’aujourd’hui mais surtout de demain pour nos jeux vidéo. Et, il y a fort à parier que cela soit à un niveau matériel, tout comme les dernières Nvidia GeForce RTX.
A lire aussi : La future Xbox supportera le ray tracing au niveau matériel
Pour rappel, le projet de conception de cartes graphiques dédiées made in Intel a commencé à compter du moment où Raja Koduri, ancien grand manitou du GPU chez AMD, a rejoint l’équipe bleue. Depuis, Intel a fait quelques annonces et teasings à propos de ses futures cartes (nom de code Arctic Sound) tout en gardant pour lui le plus possible d’informations concrètes.
On ne sait pas quelle sera la finesse de gravure employée (14 ou 7 nm), ni la mémoire vidéo utilisée (GDDR6, HBM2) ni même à quoi va ressembler l’architecture. Intel a quelques fois mentionné la présence de plusieurs mini-GPU empilés ou disposés côte à côte et tous reliés les uns aux autres. On a aussi entendu des rumeurs sur la présence d’un seul et même die, découpé en plusieurs clusters avec des éléments de communication à haute vitesse…
Il se pourrait que quatre versions soient proposées, une Low Performance et trois autres, plus puissantes, dont le nombre d’unités d’exécution varierait de 128 à 512.
Une chose est sûre, la firme de Santa Clara doit être en train d’affûter ses lames en vue de la passe d’armes à trois qui risque de se jouer l’année prochaine entre Nvidia, AMD et elle. Un combat à ne surtout pas manquer.
Sources : MyNavi.Jp et Wccftech
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.