Simultanément, l’opérateur d’infrastructures paneuropéennes ouvrait à Amsterdam un autre réseau métropolitain du même type, son deuxième sur le Vieux continent. Il s’agit, cette fois, d’un réseau de 115 km, dès la première tranche, interconnectant une quinzaine de sites (centres d’affaires, de télécommunications, de services à large bande et d’interconnexion de services voix et données).Ces réseaux métropolitains offrent évidemment un accès direct à l’infrastructure paneuropéenne de l’opérateur, qui relie dès à présent plus de 20 villes de 12 pays sur une distance de plus de 11 000 km. Après Paris et Amsterdam, 18 autres villes, parmi lesquelles Berlin, Francfort, Genève, Hanovre, Londres, Milan, Munich, Oslo et Zurich, seront à leur tour équipées dans le courant de 2001. Chacun de ces futurs anneaux se déroulera sur 60 km en moyenne et interconnectera au moins 10 points de présence et d’hébergement web.Le programme comprend également l’ouverture, sur le parcours de ces boucles, de 11 espaces d’installations communes (espaces d’hébergement web + centres de services réseaux), dits ClearSpaces, d’une superficie totale de 11 000 m2. Ces espaces seront associés aux services Internet ainsi qu’aux offres de bande passante administrée proposés par l’opérateur. Le plus souvent, d’ailleurs, ils seront fournis par Digiplex, (ex-Hubco, Zurich), opérateur paneuropéen spécialisé dans la fourniture d’espaces de colocation, dans lequel Carrier1 détient une participation de 15 % et dont il est, en quelque sorte, l’opérateur longue distance attitré, mais non exclusif.Au total, en 2001, Carrier1 consacrera donc à ses boucles métropolitaines et à ses ClearSpaces un investissement de l’ordre de 250 millions de dollars. Selon toute probabilité, cet investissement générera des revenus immédiats de 50 à 70 millions de dollars. Il devrait pouvoir être entièrement financé sur le long terme avec une réserve de liquidités d’environ 150 millions de dollars.
Vers un Ebitda positif dès 2001
Carrier1 International SA, qui se définit à la fois comme un opérateur d’infrastructures paneuropéen et un fournisseur de solutions Internet globales pour les gros utilisateurs de services de communication, se trouve manifestement sur une bonne pente. Au 3e trimestre 2000, il a enregistré, avec 267 personnes, un chiffre d’affaires de 77,3 millions de dollars, en progression de 183 % sur le même trimestre de 1999, et de 34 % sur le deuxième trimestre 2000.Sur ce chiffre d’affaires, les services voix ont pris une part de 62,4 millions de dollars, en progression, eux aussi, de 34 % par rapport au second trimestre 2000. Les services de transmission de données ont, quant à eux, atteint un chiffre d’affaires de 14,9 millions de dollars, en progression de 55 % sur le trimestre précédent. La perte Ebitda a été diminuée de 32 % à ?” 6,9 millions de dollars, permettant d’envisager un Ebitda positif dès 2001, après moins de trois ans d’activité.Pour la nouvelle année, les perspectives s’annoncent donc excellentes. Fin 2000, le carnet de commandes était d’environ 285 millions de dollars, compte tenu des contrats de bande passante et d’infrastructures, qui s’étalent sur des périodes de 15 à 20 ans. Le chiffre d’affaires données devrait progresser de 240 %. Le chiffre d’affaires total pourrait se situer entre 420 et 450 millions de dollars, contre 275 millions en 2000. “La croissance de la demande pour des services de télécommunications en sous-traitance, explique Stig Johansson, président et de CEO de Carrier1, est une réelle opportunité pour nous. Nous sommes portés par la bonne réputation de nos services ainsi que par la stabilité de notre position financière”.
La fibre moins chère que le satellite
Courant 2001, Carrier1 devrait également introduire sur ses réseaux métropolitains une nouvelle prestation, dite Wide Media Network Service, de bande passante non compressée et de haute qualité, au débit garanti de bout en bout de 270 Mbit/s, pour les studios de production, de TV et autres acteurs de l’industrie des médias. C’est un service basé sur la technologie du suédois Net Insight, que d’autres opérateurs comme Skanova (groupe Telia), MCN et Metrocom ont également d’ores et déjà adoptée. Il permettra la transmission de vidéo en temps réel à des conditions beaucoup plus économiques que la transmission satellite, habituellement utilisée jusquici. (www.carrier1.com) (www.digiplex.com) (www. netinsight.com).
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