La passion et l’énergie, qu’elle communique à son équipe, sont les moteurs de la directrice technologique du groupe Viel & Cie. Carole Lawday a été récompensée par le prix de l’Innovation en 2004.Décision informatique : Quel est votre rôle dans l’entreprise ?
Le c?”ur de métier du groupe Viel & Cie est la finance. En tant que directrice technologique, je dois mettre à disposition des spécialistes financiers de l’entreprise les technologies existantes ou émergentes pour qu’ils puissent
eux-mêmes offrir à nos clients davantage d’outils, d’options et de fonctions. Les services marketing et communication nous donnent les lignes directrices. Mais c’est aussi à moi d’être une force de proposition, et pas seulement sur les aspects
techniques.Et auprès de votre équipe ?
Nous faisons énormément de développement. Moi-même, je continue à en faire, pour ne pas perdre la main. Je dois pouvoir discuter de l’architecture que l’on va mettre en place, et donc rester au contact du terrain. Ce métier me passionne.
J’ai envie de communiquer cette passion à mon équipe. Je dois aussi parfois modérer l’enthousiasme de mes collaborateurs et leur rappeler que, derrière l’exploit technique, il y a un service à offrir. Et puis, nous nous proposons aussi des défis
techniques à relever, tel le streaming sur téléphone.Le streaming sur téléphone est-il votre plus jolie réussite ?
CapiStream a été récompensé par le prix de l’Innovation lors du Forum de l’investissement et du placement 2004. CapiStream permet de diffuser en flux continu des informations boursières ?” portefeuilles boursiers ou cotations
en direct ?” sur le téléphone mobile, quel que soit l’opérateur. Plus qu’une récompense personnelle, c’est une récompense pour toute l’équipe.Comment effectuez-vous votre veille technologique ?
Je passe du temps sur Internet : site du MIT [Massachusetts Institute of Technology, NDLR], sur les sites de journaux et de magazines, techniques ou non, etc. Je suis aussi inscrite sur des listes de diffusion,
certaines techniques et d’autres davantage liées au domaine de la finance. En revanche, je suis, avec une attention particulière, le secteur automobile. Ses besoins en robotisation, automatisation, et autres, le poussent à une veille particulière et
dynamique. Et ses contraintes ressemblent fortement à celles du monde de la finance.Quelles sont, selon vous, les technologies à suivre ?
Les nanotechnologies et le Web sémantique ont de l’avenir. Les nanotechnologies ouvrent notamment beaucoup de perspectives sur le stockage et le routage ; d’ailleurs les premiers routeurs nanotechnologiques, qui routent à la vitesse
de la lumière, sont sortis ! Ces technologies devraient également apporter beaucoup en termes de rapidité des processeurs.Quelle serait, selon vous, l’application web idéale ?
C’est l’application Web du client. Une application qu’il pourrait construire lui-même. Il irait piocher dans une liste de fonctions, celles qui l’intéressent, et les disposerait exactement comme il le souhaiterait. Ce serait
l’idéal !Qu’est-ce qui vous agace dans le discours technologique actuel ?
Le pire, ce sont ces vieilles technologies auxquelles un nom nouveau semble redonner vie. Souvent, il n’y a rien derrière ces nouvelles appellations marketing. C’est agaçant de vouloir faire passer pour neuf quelque chose qui n’a rien de
nouveau et qui est souvent utilisé depuis longtemps !Si vous deviez donner trois conseils, quels seraient-ils ?
Rester passionné par son travail. Ne jamais perdre de vue que ce que l’on fait n’est pas pour soi, mais pour les autres. Enfin, utiliser ce que l’on fait à titre personnel pour avoir une vision critique sur son travail et s’en inspirer
pour trouver de nouvelles idées.
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