Le cahier de rappel est obligatoire depuis hier dans tous les restaurants situés en zone d’alerte maximale. Le ministère de la Santé a précisé que les clients devaient laisser leurs coordonnées qui seront mises à disposition de l’Agence Régionale de Santé ou de l’assurance maladie en cas de déclenchement d’un contact-tracing.
Il est possible d’opter pour un carnet papier ou de tenir un fichier numérique. « Dans tous les cas, ces données seront détruites après un délai de 14 jours », précise le ministère. La CNIL nous a confirmé qu’elle n’allait pas tarder à communiquer sur le sujet cette semaine. L’idée serait de réussir à imposer de bonnes pratiques permettant de rassurer les consommateurs, d’autant que des dérapages ont été constatés dans d’autres pays européens où cette disposition a déjà été prise.
En Allemagne 10% des déclarations sont fausses
Le quotidien allemand Der Spiegel a révélé que certains établissements en avaient profité pour intégrer abusivement les coordonnées dans des fichiers clients. 110 plaintes ont déjà été déposées dans les Etats de Bavière ou de Rhénanie du Nord-Westphalie. Pour les femmes, laisser son portable c’est aussi craindre de se faire potentiellement contacter, voire harceler. Le journal fait enfin observer qu’environ 10% des déclarations seraient fausses ou inexploitables, ce qui témoigne d’un manque de confiance dans le processus.
En théorie, quel que soit le support choisi par le restaurateur, la confidentialité de ces informations personnelles doit être garantie en vertu du règlement européen RGPD. En pratique, c’est autre chose, comme vous pourrez le constater en lisant notre témoignage en encadré.
Sources: ministère de la Santé, Der Spiegel
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