Si la faillite d’Enron a pris les agences de notation au dépourvu, celles-ci n’ont pas tardé à prendre leur revanche. Il ne se passe pas une semaine sans que la “note crédit” d’une entreprise (France Telecom, Deutsche Telekom, Vivendi…) ou d’un pays soit revue à la baisse. Ainsi, en raison de son endettement abyssal, le Japon est relégué au rang d’un pays comme la Lituanie. Les trois grandes agences mondiales de notations (Standard & Poor’s, Moody’s ou Fitch) règnent désormais en maîtres sur des marchés où l’endettement est légion. La révision à la baisse de toute notation a des effets aussi redoutables que l’émission de profit warning par une entreprise ou la recommandation à la vente d’un analyste.Suite à l’affaire Merrill Lynch, un code de déontologie plus drastique va être adopté. Aux États-Unis comme en France, les analystes financiers vont devoir étayer leurs recommandations, lesquelles devront être plus précises qu’aujourd’hui. Les sociétés de Bourse ont des comptes à rendre à leurs autorités de tutelle, comme la COB dans lHexagone ou la SEC aux États-Unis. Mais qui note les agences de notation ? Personne.* rédacteur en chef adjoint
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