Carton plein pour Cara. La plateforme pour les artistes, photographes et dessinateurs est devenue virale depuis que Meta a annoncé son intention de moissonner le maximum de données provenant des publications Facebook et Instagram. Objectif : entraîner son modèle d’IA avec cette masse d’informations, qui servira à générer du texte et des images. Seul hic : ce contenu pourra « s’inspirer », voire copier purement et simplement les œuvres postés par les artistes.
Crise de croissance pour Cara
En Europe, cette collecte va commencer le 26 juin, si du moins les autorités de protection des données ne viennent pas y mettre leur grain de sel (des plaintes ont été déposées par l’association NOYB dans une dizaine de pays de l’UE). En Europe, il est possible de refuser la collecte des données, mais la procédure est bien plus compliquée que pousser un simple bouton.
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Depuis quelques jours, les artistes cherchent une alternative et ils l’ont peut-être trouvé avec Cara, fondé fin 2022, ce site, qui combine des fonctions de réseau social façon Twitter (sans la toxicité) et Instagram, a dépassé les 650 000 utilisateurs, contre 40 000 il y a une semaine. L’app mobile caracole en tête du classement de l’App Store. Créée par la photographe Jingna Zhang, la plateforme n’entraîne aucune IA et ne donne pas accès à son contenu pour entraîner une IA.
Et lorsqu’ils s’enregistrent sur Cara, les utilisateurs n’ont pas à céder leur copyright. « [En tant qu’artistes], nous voulons partager notre travail avec le monde », explique-t-elle à TechCrunch. « Nous le mettons en ligne et nous ne faisons pas payer les gens pour voir cette œuvre, mais cela ne signifie pas que nous abandonnons nos droits d’auteur ou toute propriété de notre travail », ajoute la créatrice.
Cet afflux de nouveaux utilisateurs ne va pas sans crise de croissance : l’hébergeur de Cara a présenté une facture de quasiment 100 000 $ pour ces derniers jours… Heureusement, les deux parties devraient trouver un terrain d’entente : Jingna Zhang est complètement débordée et n’a pas eu le temps de gérer cette problématique. Plutôt que des investisseurs qui finiront par demander un retour sur investissement, la fondatrice voudrait plutôt trouver un « business angel » désireux de supporter les intérêts des artistes.
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Source : TechCrunch