Le deuxième trimestre 2001 confirme le tassement des investissements en capital-risque aux Etats-Unis. Le montant global de l’investissement passe de 10,4 milliards de dollars au premier trimestre 2001 à 8,2 milliards pour le deuxième, une baisse séquentielle de 21 %. On peut cependant noter que la courbe commence à se redresser, puisque le premier trimestre 2001 était en baisse de 41 % sur le précédent.Analysés dans le détail, les chiffres du deuxième trimestre entérinent le retrait des investisseurs industriels. Associés aux business angels, ils ne représentent plus que 10 % de l’investissement total, alors que, au plus fort de la bulle Internet, ils avaient pesé jusqu’à 30 %.Les capital-risqueurs professionnels poursuivent la consolidation de leurs lignes d’investissement, en concentrant leurs apports sur les deuxième et troisième tours de table. Du coup, le financement des tours d’amorçage et des premiers tours est tombé à son plus bas niveau. En volume, l’argent investi dans des jeunes sociétés ne représente plus que 15 % du total, soit 1,23 milliard de dollars, contre une moyenne de 6 milliards de dollars en 2000 et de 3 milliards en 1999.Conséquence, seules 220 entreprises ont été soutenues à leur création, soit un tiers des entreprises financées contre une proportion de 50 % en moyenne sur les cinq derniers trimestres.La baisse de l’investissement dans le secteur Communication et réseaux équivaut à plus de la moitié de l’investissement total. Le secteur passe de 3 milliards de dollars à 1,8 milliard. Le B-to-B et le logiciel voient les montants investis baisser de 1 milliard de dollars.Ce deuxième trimestre marque un retour au niveaux du début de l’année 1999. A moyen terme, cette décrue de l’investissement en capital-risque n’a donc rien d’inquiétant, dans la mesure où lon est encore bien au-dessus des niveaux des années 1996 à 1998.
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