Pendant deux jours (les 15 et 16 mars), près de 540 financiers, business angels, capital-risqueurs et professionnels des nouvelles technologies se sont réunis à Paris, à l’hôtel Méridien Montparnasse, pour juger de la qualité des projets de développement de 42 jeunes sociétés.Et l’ensemble des participants avaient le même sentiment : ça y est, ça explose en France. Signe des temps : les sommes recherchées par les start-up ont doublé, voire triplé, par rapport aux premières éditions de Capital-IT. Aujourd’hui, on recherche au minimum 30 millions de francs, alors que les entreprises des premières rencontres annonçaient des sommes de 5 à 15 millions. Les projets de sites communautaires sont également passés de mode. En mars 2000, on veut du B to B d’abord et avant tout.La présentation des start-up est chronométrée. En cas de dépassement, des clowns, habillés de redingotes et de chapeaux hauts-de-forme, un gros réveil en bandoulière, viennent interrompre les intervenants. “Efficace ! “, remarque un dirigeant de start-up, qui a dû s’arrêter après 25 minutes, au son strident des réveils.En fin de présentation, les auditeurs munis de boîtiers interactifs votent afin d’élire les meilleurs projets. Le grand vainqueur de cette édition est Mixad. Cette société, qui propose une plate-forme de petites annonces et d’enchères, a remporté à la fois le trophée du meilleur potentiel de développement et le prix de la meilleure start-up.Langages Virtuels, spécialiste du streaming vidéo, est reparti avec le trophée de la meilleure innovation. Et Qualiope, spécialiste de la mesure de la qualité de service des télécommunications, a gagné le trophée de la meilleure présentation. Le jury a, de plus, félicité la société Trading Com, plate-forme d’échanges B to B des acteurs des télécoms, et aurait bien vu en première place ProXchange Limited, place de marché B to B des biens d’équipements d’occasion.
Plus de projets Web que télécoms
Après trois manifestations, organisées à chaque fois à six mois d’intervalle, Capital-IT commence à s’imposer dans le paysage de la Net-économie. Les fonds levés par l’ensemble des start-up présentées en mars 1999 se montent aujourd’hui à 1 milliard de francs. Trois d’entre elles sont également entrées en Bourse : Netvalue, Kalisto Entertainment et, très récemment, Self Trade.Ces résultats incitent Capital-IT à monter encore en puissance. “Capital-IT doit devenir une vitrine des technologies françaises en Europe, un label pour les investisseurs “, remarque l’organisateur Emmanuel Libaudière, qui regrette cependant la surreprésentation de projets Web et souhaite recevoir plus de dossiers dans les télécommunications.Fin juin, un forum destiné cette fois-ci aux start-up réunira des professionnels du marketing, des ressources humaines, de la finance ou du juridique. Ces ateliers et conférences seront l’occasion pour les candidats de se préparer au futur Capital-IT d’octobre. La création d’un club daffaires ou, du moins, de rencontres régulières entre toutes les start-up de Capital-IT est également envisagé.
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