La manifestation du capital risque Capital IT vient de se tenir, les 12 et 13 avril, à Paris. Vingt-quatre jeunes sociétés innovantes présélectionnées sont venues s’y présenter. On aurait pu s’attendre à ce que
l’édition 2005 symbolise la reprise des investissements en France : après l’éclatement de la bulle et les années noires du Web, le cycle repart à la hausse. Pourtant, la brochette de start-up présentées reflète la frilosité
des investisseurs : les candidats se sont avérés, pour la plupart, des sociétés déjà rentables ou positionnées sur un marché établi.‘ Les investisseurs ont nettoyé, puis rationalisé leur portefeuille. Aujourd’hui, c’est vrai qu’ils se concentrent sur les sorties. Cependant, nous avons forcé un peu le trait :
l’investissement reprend en France, à tous les niveaux de financement d’une société, dont l’amorçage ‘, explique l’organisateur, Emmanuel Libaudière, directeur associé de Mar-Tech & Finance.
‘ En 2004, les investissements en France ont enregistré une croissance de 19 % avec 400 millions d’euros investis ‘, a précisé de son côté Alain Caffi, fondateur dirigeant de Ventech,
citant l’étude Afic/Pwc.Quelle est la tendance actuelle ? Au regard de la sélection, la mobilité, la sécurité ?” dans toutes ses applications ?”, le logiciel d’entreprise, et tout ce qui concerne le traitement de données audio,
image et vidéo, auraient le vent en poupe. Au passage, les biotechs ont totalement disparu de la manifestation. En fait, la sélection de Capital IT exprime l’évolution positive des marchés du Web : ‘ La
technologie est toujours en avance sur les usages. Mais les usages la rattrapent aujourd’hui : le commerce électronique, la mobilité sont devenus des réalités. Cela va relancer la vague, même si elle ne sera pas aussi spectaculaire
qu’au moment de la bulle ‘, analyse Antoine Colboc, responsable de l’activité capital risque de Crédit Agricole Private Equity.Dans les couloirs de Capital IT, les VCs (Venture Capitalists, ou capitaux risqueurs) ont affirmé leur valeur ajoutée face à leurs pairs référents américains. ‘ Nous avons toujours été
comparés négativement aux VCs américains. Cette comparaison ?” qui prend sens aujourd’hui, car nous disposons de moyens financiers ?” va tourner à notre avantage. Dans la téléphonie sans fil, l’électronique ou les
biotechs, l’Europe est bien placée ‘, analyse Alain Caffi. ‘ Si votre projet est complexe, venez le faire en Europe !, exhorte même Michel Dahan, general
partner de Banexi Ventures Partners. Nous avons appris à monter des business models complexes avec peu d’argent et un déploiement progressif. Nos confrères américains n’ont pas cette
expérience. ‘Côté entrepreneurs aussi, la situation évolue : on voit arriver sur le marché des ‘ serial startuper ‘
?” des managers forts d’une première expérience au sein
d’une entreprise de croissance. Cependant, tous les investisseurs se plaignent d’un manque encore réel de profils de managers. Porter un projet d’entreprise de croissance ne ferait définitivement plus rêver ?
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