Pour sa 6e édition, Capital-IT, rendez-vous semestriel européen du financement des technologies de l’information, retourne à ses anciennes amours, à savoir les éditeurs de logiciels. Adieu les projets B to C, les places de marché et les portails, les éditeurs reviennent en force, accompagnés, pour la première fois, des acteurs du secteur des biotechnologies. Nouveau visage également des phases de financement puisque cette année, aucun dossier en amorçage n’a été présenté, contrairement aux éditions précédentes où les start-up étaient souvent en quête d’un financement initial.Sur les 40 entreprises sélectionnées, 70 % disposent de projets en première phase de financement. Et pour cause : il s’agit, pour la plupart d’entre elles, de spin-off de grands groupes ou issues d’incubateurs. Sans parler du caractère très particulier des start-up du secteur des biotechnologies ; venues en nombre cet automne, elles constituent en général des essaimages de groupes de recherche publics ou privés. À noter également la présence de sociétés en 3e phase de financement, les entrées en Bourse étant retardées mais toujours privilégiées comme voie de sortie.Toutefois, le délai moyen envisagé par les entrepreneurs s’élève aujourd’hui à 33 mois, contre 24 auparavant. Quant aux montants levés, ils ont évolué : les sommes du 1er financement se révèlent supérieures à celles levées juste après l’e-krach, mais inférieures à celles de la période faste. En revanche et sans surprise, les valorisations sont divisées par 2 lors du 1er financement.
Proposer des produits innovants reste indispensable
Au démarrage, les fonds servent à développer les produits (61 % en R&D) et à constituer l’équipe (17 % consacrés à l’embauche). Ensuite, le 1er financement est utilisé à des fins de recrutement et pour le lancement de la commercialisation des offres. Puis intervient le second financement, réservé à l’expansion géographique ou à la croissance externe.Les origines des projets ont également évolué entre les 2 dernières éditions, avec 80 % de dossiers présentant une innovation technologique, contre seulement 51 % en mars dernier. 20 % des entreprises sélectionnées ont déjà déposé un brevet (4 % lors de Capital-IT 2000). Enfin, les perspectives financières s’avèrent plus raisonnables. Terminées les prévisions d’évolution extravagantes : les chiffres d’affaires sont deux fois moins élevés les deux premières années que ceux annoncés lors de l’édition précédente.Malgré tout, Emmanuel Libaudière, fondateur de Capital-IT, reste optimiste et plutôt satisfait de cette 6e édition : “Les candidats expriment à la fois un fort pourcentage d’entreprises matures (76 % existent depuis plus de 24 mois), un niveau de fonds propres significatifs (plus de 0,3 M? [2 MF] pour 57 %) et un taux d’innovation élevé. Autant déléments tangibles qui confirment la dynamique de fond de cette économie, malgré ses humeurs erratiques !”.
capital-it.com
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