‘ Aidez-nous à renforcer la cohésion de nos équipes. ‘ Une consultante en accompagnement du changement affirmait récemment recevoir de plus en plus souvent ce type de mission de la part des
directions informatiques. Résultat de la frilosité actuelle qui sévit dans les DSI ? En effet, le gel des embauches d’un côté et la crainte de quitter son entreprise de l’autre conduisent à une situation nouvelle, dans un métier jusqu’alors
caractérisé par le mouvement.Le fameux turnover atteignait, en 2000, des taux surréalistes, de l’ordre de 20 %. Faute d’appel d’air depuis quatre ans maintenant – les recrutements actuels sont rares et très ciblés -, nombre
d’informaticiens restent en poste dans un même service. Avec des perspectives de carrière quasiment nulles, faute de projets d’envergure. Et, en plus, la crainte sous-jacente d’une diminution des troupes, si ce n’est celle de l’externalisation. Sans
compter la hantise de l’abaissement des coûts, qui influe sur les initiatives, les projets, et, naturellement sur les salaires.Dans cette ambiance pour le moins morose, on peut comprendre la difficulté du quotidien, augmentée des inévitables frottements de caractères dans une équipe où les mouvements se font rares. Les plus jeunes trépignent. Avec, à la clef,
la perte de motivation !Dans de telles conditions, il est vrai qu’il faut une sérieuse dose de force intérieure pour garder son enthousiasme professionnel. D’autant que le management se trouve déstabilisé, écartelé entre les objectifs quasi obsessionnels de
réduction des coûts de sa direction et l’insatisfaction des équipes.Et pourtant, le travail ne manque pas. L’art consiste donc à redonner à chacun la motivation nécessaire non seulement pour effectuer ses tâches personnelles, mais encore pour saisir leur interférence avec les autres informaticiens et
experts, ainsi qu’avec les utilisateurs.Les spécialistes de la conduite du changement ne cessent de le rabâcher : l’informatique ne fonctionne plus seule, mais avec les utilisateurs, qui doivent encore apprendre à s’approprier les nouveaux outils que l’on met à leur
disposition et, surtout, les usages qui en résultent. Et si les informaticiens s’impliquaient dans cet apprentissage ?* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 24 janvier
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