Après une année 2000 sous pression pour le secteur des services, Cap Gemini Ernst & Young (CGEY) prévoit une croissance d’environ 14 % de son chiffre d’affaires, évalué à 9,6 milliards d’euros. Et ce, avec une marge d’exploitation, selon Geoff Unwin, PDG du groupe, qui devrait être légèrement en hausse. Le groupe français des services informatiques revendique aujourd’hui une vraie présence internationale et commence à cumuler les signatures de grands contrats dans le secteur e-business notamment. “Notre croissance est de 50 % dans les domaines des places de marché, systèmes d’achat en ligne, plates-formes de gestion de chaîne logistique et de gestion de la relation client. Pour preuve, nous déployons l’un des plus grands systèmes de gestion Siebel à l’échelle mondiale, pour la British American Tobacco”, explique le DG du nouveau groupe, Paul Hermelin. Dernier en date, un contrat d’externalisation de services informatiques de 350 millions de dollars sur sept ans avec le groupe hospitalier américain Continuum Health Partners.
Redressement au deuxième trimestre
Un an à peine après l’acquisition de Ernst& Young, le numéro cinq mondial des services informatiques a tenu ses objectifs avec une croissance à deux chiffres pour son exercice 2000. Si l’on prend en compte les activités conseil Ernst &Young (c’est-à-dire sur une base proforma à compter du 1er janvier au lieu du 23 mai 2000, date de la fusion), le chiffre d’affaires a atteint 8,46milliards d’euros, soit une croissance de 10,2 %. Mais hors effet de taux de change, cette dernière tombe à 3 %. Le bilan consolidé devant être publié en mars prochain.En 2000, le groupe a pu se redresser au second semestre. “L’année 2000 a été divisée en deux moitiés distinctes, avec d’une part un premier semestre difficile, tributaire d’un taux de départ important (26 %), et un second semestre bénéficiant d’un meilleur marché, d’une réelle présence internationale et d’un renforcement des équipes, soit 4 000 personnes supplémentaires”, précise Paul Hermelin.Quant à la société commune créée avec l’Américain Cisco, Paul Hermelin annonce qu’elle a généré près de 100 millions de dollars. Parmi les contrats conclus, on note ceux avec la Société Générale. Enfin, les rumeurs de rachat du groupe franco-britannique Sema Group ont été démenties par le groupe CGEY. L’activité progiciels n’étant pas compatible avec la stratégie dinvestissement du groupe français.
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