Sont concernées pour l’instant les implantations suivantes d’E & Y : Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie, et bien sûr France. Sept pays qui, selon son président Philip Laskawy, représentent 85 % de l’activité conseil du big five. Le numéro un des services en Europe peut espérer récupèrer jusqu’à 18 000 consultants pour un chiffre d’affaires 1999 approximatif de 3,5 milliards de dollars.
Pour être entériné, cet accord doit être soumis au vote des associés d’E & Y, ce qui devrait avoir lieu dans les semaines à venir. Ce sera alors aux actionnaires de Cap Gemini de se prononcer. Le tout ne devrait visiblement pas poser de problème. L’intégration opérationnelle devrait démarrer tout de suite après, ont annoncé les responsables des deux sociétés.
Fin janvier, lors de la présentation des résultats, le président de la SSII pour la France, Paul Hermelin, avait déclaré que le projet de fusion était bien parti, mais qu’il ne pourrait intervenir avant la fin du semestre. Les discussions ont donc débouché plus tôt que prévu.
Cap Gemini justifiait alors un tel mariage par les avantages suivants : renforcement de sa présence aux Etats-Unis et en Allemagne ?” deux marchés où la SSII souffre d’une taille trop faible ?” et image e-business consolidée. L’ensemble, toujours selon Paul Hermelin, devant donner naissance à un groupe de plus de cinquante milliards de francs de revenus, le cinquième mondial. Les deux groupes revendiquent aujourd’hui un tiers de leur activité aux Etats-Unis. On peut imaginer que, dans chaque pays, les responsabilités seront affectées en fonction des poids géographiques respectifs.
L’annonce E & Y-Cap Gemini constitue un nouvel exemple du rapprochement entre conseil et services informatiques (EDS avec AT Kearney, Peat Marwick avec CSC…). S’ils ont trouvé, avec les grands projets informatiques, un fort relais de développement, les grands cabinets (les big five) ont de plus en plus de mal à maintenir en leur sein deux activités de moins en moins complémentaires : l’audit financier et le conseil. Quand la première, réglementée, subit les pressions des organismes de contrôle comme la SEC, le gendarme de la Bourse aux Etats-Unis, la seconde demande d’énormes investissements, pour pouvoir suivre la vague du commerce électronique notamment. Dernièrement, PricewaterhouseCoopers a d’ailleurs annoncé quil séparait ces deux activités.
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