Cap Gemini Ernst&Young (CGEY) présentait hier soir ses résultats provisoires. Le chiffre d’affaires devrait atteindre 45,3 milliards de francs (6,9 milliards d’euros) et le résultat d’exploitation s’inscrit à 4,5 milliards de francs (691 millions d’euros), soit 10 % du chiffre d’affaires.Si le groupe avait consolidé Ernst & Young au 1er janvier (la fusion a été opérationnelle le 23 mai), son chiffre d’affaires aurait été de 55,4 milliards de francs (8,4 milliards d’euros), soit une croissance de 10,2 % par rapport à 1999, et sa marge d’exploitation de 5,83 milliards de francs (890 millions d’euros) en croissance de 13,2 %.Ces chiffres placent le nouveau groupe CGEY au cinquième rang mondial des sociétés de services, dans une fourchette de progression de l’activité conforme aux prévisions de 1999. Cap Gemini tablant en effet, en 1999, sur un accroissement de la marge d’exploitation légèrement supérieur à 10 %.
Une prévision de croissance à 14 % pour 2001
Au-delà des résultats, Geoff Unwin (CEO) s’est félicité de la vitesse à laquelle la fusion a été menée. “Cette étape est désormais derrière nous”, a-t-il affirmé, en insistant sur le fait que très peu de personnel avait décidé de quitter l’entreprise en raison de la fusion.Cela dit, cette fusion, qui est intervenue en milieu d’année, a quelque peu grevé les résultats du groupe. En effet, au premier semestre, l’activité ?” déjà ralentie par la pause ” post-an 2000 ” ?” n’a progressé que de 5,7 %. Mais le second semestre a rattrapé cela, en affichant une croissance de 21,6 %.CGEY se montre confiant pour l’exercice 2001. ” Même si l’économie ralentit, nous sommes bien positionnés sur des segments en forte croissance comme la Supply Chain, et sur des activités moins prestigieuses mais rentables comme la maintenance applicative. “, anticipait Paul Hermelin (COO). Le groupe espère donc réaliser un chiffre d’affaires de 9,6 milliards d’euros (près de 63 milliards de francs), en croissance de 14 % par rapport à 2000.En ce qui concerne d’ultérieures acquisitions et les rumeurs de rachat de Sema par CGEY, les dirigeants avouent qu’ils ont d’abord envie de digérer la fusion avec le cabinet de conseil et de stabiliser les effectifs ?” le turnover s’étant établi à 26 % au premier semestre et à 21 % au second semestre 2000. “Nous n’avons pas de besoins particuliers, remarquait Geoff Unwin. Si Sema vend par appartement, nous regarderons le dossier, mais cela n’est pas à l’ordre du jour.”Le résultat net sera communiqué par CGEY le 15 mars.
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