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Canon EOS M200, le boîtier hybride qui cible les influenceuses

La cible avouée de cet hybride à capteur APS-C est un public féminin à la recherche d’un boîtier simple à manipuler et qui gère la vidéo au format vertical pour les réseaux sociaux.

Si on attend toujours que Canon se décide à sortir un hybride à capteur plein format à la hauteur de son parc optique RF, la marque se fait désirer et annonce un boîtier dans une autre catégorie : l’EOS M200, un boîtier à capteur APS-C d’entrée de gamme. Il est ainsi le 10e rejeton de la famille des boîtier hybrides en monture EF-S, une monture qui comprend plus de boîtiers que d’optiques disponibles. Depuis 2012 et le lancement du premier EOS M, Canon n’a ainsi développé que 8 optiques, arguant le côté « grand public » de la monture.

Succédant au premier EOS M100, L’EOS M200 embarque un capteur APS-C de 24 Mpix, la définition classique de la gamme depuis le lancement de l’EOS M3 en 2015. Le boîtier est volontairement simple et épuré et ne joue pas dans la surenchère technique. Appareil d’entrée de gamme, l’EOS M200 cible en effet un public ouvertement « féminin » à la recherche d’un boîtier « design et élégant ». En filigrane on voit très rapidement que l’une des cibles de choix de ce boîtier est un public d’instagrammeuses et autres amatrices de réseaux sociaux, car ses fonctionnalités phares sont la capacité de shooter des vidéos verticales.  Ainsi que sa compatibilité avec un trépied équipé de commandes de contrôle taillé pour le vlogging.

Côté photo, le boîtier produit des images de 24 Mpix (6000 x 4000 pix), offre un AF hybride à détection de l’œil et une petite rafale à 4 i/s. La surface de couverture des collimateurs AF a été étendue par rapport au M100 et couvre désormais presque tout le capteur (88% de couverture horizontale et 88% de couverture verticale). Dépourvu de viseur électronique, le boîtier se pilote uniquement par l’écran tactile orientable… en mode selfie, évidemment. Petit raffinement qui arrive petit à petit chez Canon : l’obturateur électronique qui permet un déclenchement 100% silencieux. Point de stabilisation du capteur, Canon n’ayant pas encore déployée une telle technologie… même dans son boîtier le plus haut de gamme.

Vidéo verticale, mais violent recadrage

Alléluia, Canon se met (doucement) à la 4K et cet EOS M200 propose désormais cette définition d’image animée dans les cadences classiques de 24p/25p voire 30p si vous le passez en mode NTSC. Sa grande force pour les réseaux sociaux et la consommation de vidéo sur smartphone est sa capacité à filmer à la verticale, c’est-à-dire déclarer que le fichier vidéo est vertical. Cela permet de publier directement la vidéo en téléversant l’image vers le smartphone (en utilisant le Wi-Fi), mais cela facilite aussi le montage sur ordinateur puisque la vidéo est directement perçue comme verticale par les logiciels (pas besoin d’opérer de rotation).

Le hic pour le boîtier, c’est que comme son grand frère l’EOS R, l’EOS M200 souffre d’un méchant recadrage en vidéo 4K : un coefficient de x1,74. La position la plus grand-angle du zoom kit de base (EF-M 15-45mm f/3.5-6.3 IS STM) qui débute à 15 mm équivaut donc à un 42 mm (15 mm multiplié par le coefficient APS-C Canon de x1,6 à nouveau multiplié par le recadrage vidéo 4K de x1,74). Un avantage pour les détails d’objets, un sérieux handicap pour les séquences « face caméra ».

S’il ne sera disponible qu’en version noire ou blanche, l’EOS M200 proposera en option différents étuis de couleur pour l’égayer un peu.

L’EOS M200 sera commercialisé début octobre :

– En kit avec le zoom EF-M 15-45mm f/3.5-6.3 IS STM à 599 euros
– En double kit avec les zooms EF-M 15-45mm f/3.5-6.3 IS STM et EF-M 55-200mm f/4.5-6.3 IS STM à 829 euros

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