La mise à jour du reflex d’entrée de gamme de Canon c’est un peu comme le printemps : on s’y attend, mais on est quand même content quand ça arrive. Fidèle à son habitude, Canon ne réinvente pas la roue mais améliore son boîtier par petites touches : compatible au niveau des accessoires (batterie, grip, etc.), le 650D reprend 95 % du design de son frangin le 600D à quelques boutons près et conserve la même résolution de 18 Mpix. Mais c’est à l’intérieur que le 650D innove vraiment avec un capteur de nouvelle génération.
Ecran orientable et tactile
Le 600D et le 60D inauguraient l’écran orientable parmi les reflex de la marque – qui, à part Olympus sur son boîtier pro le E-5, est la seule à proposer un tel dispositif sur les reflex. Canon va aujourd’hui plus loin avec un écran tactile capacitif 7,6 cm de 1,04 million de points.
Après avoir eu un prototype dans les mains pendant un petit quart d’heure, nous avons pu constater que l’implémentation est réussie – la réactivité est bonne, l’interface évolue pour proposer des accès rapides aux fonctions – et permettra aux vidéastes notamment de piloter plus facilement leur boîtier. Avec l’implémentation d’un microphone stéréo – ce n’est pas trop tôt – et d’une prise microphone 3,5 mm, on sent bien que Canon souhaite faire la part belle à la vidéo. Et le travail effectué sur le capteur n’est pas là pour nous faire mentir.
Mise au point en vidéo
Le capteur CMOS 18 Mpix n’est pas celui du 600D mais une version dite « hybride » qui intègre des pixels dédiés à la mise au point en vidéo. Cela permet au reflex de Canon d’offrir l’autofocus par détection de contraste en vidéo, gage d’une meilleure réactivité. A cette amélioration de vitesse de mise au point en vidéo, s’ajoute une amélioration du focus en photo puisque le 650D bénéficie du même dispositif de mesure que celui du 7D (iFCL 63 zones) : de quoi ravir les fans de photos remuantes comme les clichés de sport ou les images animalières. Le 650D est ainsi le premier reflex à proposer deux systèmes de mise au point.
Enfin une rafale convenable
Ce qu’il y a d’agaçant avec Canon et Nikon, c’est leur propension à brider leurs boîtiers d’entrée de gamme. Pour une fois ce n’est clairement pas le cas avec ce 650D puisqu’il reçoit enfin une rafale intéressante à 5 images par seconde. Couplé à l’autofocus théoriquement bien plus performant que par le passé, cela va enfin permettre au grand public de profiter de performances expertes dans un boîtier à tarif accessible.
Des optiques adaptées
Les optiques photo ne sont pas des optiques vidéo. Et vice versa. En vidéo par exemple, on sent bien que les optiques photo font le point trop vite et le rendu est désagréable. Conscient de cela et bien placé – avec l’incroyable succès de son 5D Mark II – pour comprendre l’importance que revêtent les fonctions vidéo dans les appareils, Canon lance en parallèle de ce 650D deux optiques estampillées STM qui ont pour particularité d’offrir une mise au point continue et souple en vidéo. On note un 40 mm F2.8 STM au format pancake – extrafin – qui ravira les reporters, mais surtout un 18-135 mm F3.5-5.6 IS STM qui cible tout particulièrement le grand public et donc les possesseurs de reflex d’entrée de gamme comme ce 650D.
Le Canon EOS 650D devrait débouler dans nos magasins à la fin du mois de juin et se déclinera en plusieurs kits. Sur le papier, le plus intéressant est sans aucun doute le 18-135 mm (offrant un 29-216 mm) car la plage focale est largement suffisante pour la plupart des situations et on sait bien que bien souvent, la deuxième optique fini par moisir sur une étagère.
Les prix :
650D nu : 849 euros
650D + optique 18-55 mm F3.5-5.6 IS II : 949 euros
650D + 18-55 mm + 55-250 mm F4.5-5.6 IS USM : 1 199 euros
650D + 18-135 mm F3.5-5.6 IS STM : 1 199 euros
Optique 18-135 mm F3.5-5.6 IS STM : 549 euros
Optique 40 mm F2.5 STM : 279 euros
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