L’idée est simple : faire tourner des données sur une boucle optique en utilisant ses différentes longueurs d’onde et les rendre accessibles instantanément aux utilisateurs connectés sur cette boucle. La technologie développée par Canarie, un organisme canadien, a été baptisée WDD (Wavelength Disk Drive) ou disque dur à longueurs d’onde. Elle s’applique aux réseaux optiques de type DWDM (multiplexage par longueur d’onde) et consiste à exploiter le temps de latence d’un réseau à haut débit et à haute vitesse. L’objectif est d’optimiser le travail de groupe de nombreux ordinateurs en s’affranchissant des limitations de vitesse propres à Internet. Pour reprendre l’analogie avec un disque dur, l’anneau optique constitue le disque, chaque longueur d’onde une piste de données, et chaque ordinateur une tête de lecture. Un WDD se prête ainsi à différentes utilisations : un lieu de stockage accessible instantanément, une gestion de workflow ou un réseau rapide similaire à TCP/IP.
Le disque dur à longueurs d’onde testé sur le réseau canadien
Canarie développe actuellement un premier prototype de WDD sur la base du réseau canadien CA*Net 3. Long de 8 000 km, CA*Net 3 véhicule huit longueurs d’onde différentes, pour un débit unitaire de 10 Gbit/s, les données mettant un peu plus de 100 ms pour faire le tour de l’anneau, et une capacité de stockage de 10 Go. Dans un premier temps, une application de type Seti@Home y sera testée. Afin de prévenir tout engorgement du réseau, qui est utilisé par ailleurs, cette expérimentation véhiculera des paquets de type ICMP (Internet Control Message Protocol), dotés de la priorité la plus basse.
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