Après six mois d’observation, CanalWeb a été contraint à la liquidation par le tribunal de commerce de Paris, les propositions de reprise émanant des sociétés StreamPower (groupe Bolloré) et WestCast ayant été jugées insuffisantes. L’entreprise dirigée par Jacques Rosselin aura englouti pas moins de 25 millions d’euros en trois ans, pour amorcer un marché de la WebTV, qui se cherche encore. CanalWeb n’a jamais trouvé son économie, passant d’un modèle de diffusion purement gratuit à une problématique plus marchande, mais condamnée par l’absence de réseaux hauts débits, les seuls susceptibles de transporter un service de qualité donc payant.À l’échec d’une stratégie essentiellement basée sur une offre grand public s’est ajoutée une démarche hésitante vis-à-vis de la communication d’entreprise constituant pourtant seule activité rémunératrice.
Des investisseurs découragés par la crise
La défection d’investisseurs découragés par la crise du secteur high-tech explique aussi le dépôt de bilan de Progress Image en avril dernier. Cette société, née en 1992, a commencé par produire des programmes audiovisuels pour les entreprises avant de lancer, en 1997, son propre bouquet de chaînes thématiques professionnelles, mais aussi grand public.Ces défaillances interviennent au moment où l’accès hauts débits devient enfin une réalité malgré les lenteurs du dégroupage. Qui plus est, les projets de services d’accès Internet par satellite, qui veulent se distinguer des offres filaires en proposant de la diffusion de contenus, appellent de leurs v?”ux l’émergence de nouveaux fournisseurs de services spécialisés dans la production et lagrégation de contenus large bande.
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