Canal+ va un cran plus loin pour s'attaquer à l'IPTV illégale

Canal+ s’est lancé à l’assaut des services de streaming et d’IPTV illégaux qui diffusent des matchs de foot et de rugby dont le groupe a acquis (souvent chèrement) les droits. Plusieurs décisions de justice ont confirmé le bon droit de l’entreprise, que ce soit pour la Champions League, la Premier League britannique, ou encore le Top 14 du ballon ovale.

L’IPTV continue de prospérer grâce aux DNS alternatifs

Mais les fournisseurs d’accès à internet ne sont plus les seuls visés par ces procédures, qui les obligent à bloquer l’accès aux sites illicites. Canal+ demande maintenant aux annuaires de DNS alternatifs de bloquer à leur tour ces fameux services, d’après L’Informé. En cas de blocage d’un site web par un FAI, il est relativement aisé de saisir des adresses DNS alternatives dans les réglages de leurs appareils : c’est une manière efficace de contourner les DNS des opérateurs.

En l’occurrence, Canal+ veut défendre ses droits de diffusion du championnat de F1, dont la saison se terminera le 8 décembre. En attaquant Google, Cloudflare et Cisco, trois des plus importants annuaires de DNS alternatifs du marché, le groupe cherche à faire supprimer les fameuses adresses qui permettent d’accéder aux sites IPTV diffusant illégalement les courses (devenues très populaires grâce au succès du programme Drive to Survive de Netflix).

Canal+ voudrait aussi que l’Arcom, le régulateur du secteur, alimente la liste noire des sites et services illégaux couchée sur le papier par l’entreprise audiovisuelle, afin d’amplifier le blocage de l’IPTV illégale. La décision de la justice pour ce qui concerne la F1 est attendue en juillet ; en attendant, ce sont une trentaine de sites pirates diffusant des matchs du championnat français de rugby qui vont être bloqués par les FAI, selon une décision du tribunal judiciaire de Paris datée du 30 mai.