De la musique à la vidéo en passant par le cinéma, Camille Trumer collectionne les casquettes dans le monde du divertissement. D’ailleurs, à 39 ans, le patron d’Universal Pictures Video ajoute une corde à son arc : il s’apprête à prendre la tête de la direction générale d’Emi Music France, filiale de la maison de disques anglaise. Il faut dire que côté management, il a déjà fait ses preuves. Membre fondateur de Oui FM en 1987, il reste directeur commercial de la radio pendant quatre ans. “J’ai découvert l’autre côté d’une maison de disques, explique-t-il. La diffusion de programmes, le parrainage de concerts, par exemple “. En 1990, il fait un premier saut et devient directeur adjoint d’IC Vidéo, la première centrale d’achat nationale dans ce domaine qui regroupe la Fnac, Carrefour et Casino. Et décroche très vite le poste de directeur de la vidéo et du laser disc du groupe Fnac, où il crée notamment la ” Collection Cinéma “, une de ses fiertés. “Cela a fait beaucoup de bruit à l’époque car le rôle d’un distributeur était de revendre les titres qu’il achetait et non pas de s’occuper de marketing“.En 1994, il intègre le groupe UGC France, en tant que directeur de la distribution avant de rejoindre la filiale belge, qui compte alors une centaine de salariés. De quoi se forger une solide expérience de manager. Pas étonnant, alors, qu’il réitère l’expérience. À Madrid cette fois. “Le système de multiplexe était nouveau en Espagne. Il a fallu se battre contre tout ! assure-t-il. J’ai appris à ne pas m’enfermer dans des schémas, à être ouvert pour pouvoir adapter une enseigne forte comme UGC à la culture du pays.” Deux ans plus tard, la société compte 200 employés. En 1999, Polygram Video le sollicite pour réaliser la fusion avec Universal. Et s’occuper, notamment, de l’édition, du marketing et de la distribution des titres Universal, Polygram et Dreamworks. À la mi-juin, il rejoindra Emi Music France. Peu prolixe sur ses nouvelles responsabilités, il devra composer avec un secteur en pleine ébullition. Mais il est confiant : “ Il y a eu beaucoup de remous autour de la question du téléchargement de la musique sur internet. Mais j’ai toujours pensé que cela se régulerait un jour“. Et d’ajouter : “ On ne peut pas traîner les pieds devant les innovations technologiques. Il faut plutôt se soucier de les accompagner au mieux “. La prochaine étape.
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