Débarquée en France il y a deux ans, Cambridge Technology Partners (CTP) passe à la vitesse supérieure. Elle va embaucher une centaine de salariés supplémentaires d’ici à la fin de l’année, soit l’équivalent de son effectif au mois d’avril dernier. Fondée en 1991 à Cambridge, sur les terres du MIT (Massachusetts Institute of Technology), la société américaine de conseil et d’intégration de systèmes fait figure d’avant-gardiste parmi les ” pure players “, les sociétés de services axées exclusivement sur l’internet. CTP a bâti sa réputation sur le concept rigoureux et fondateur d’engagement sur les projets à ” prix et délais fixes “. “Soit l’équivalent du forfait en France, mais avec un engagement plus poussé “, précise Eric Janvier vice-président Europe du Sud. La société a pris son envol au moment où émergeait l’internet. C’est pourquoi 85 % de ses projets sont liés au réseau des réseaux comme par exemple, l’intégration de plateformes d’échanges interentreprises, de gestion de la relation client, etc. La majorité de ses missions mobilise de vingt à trente personnes. Elles nécessitent le montage, en six mois, d’une équipe commando.
Une direction bicéphale, fonctionnelle et technique, chapeaute alors les différents profils composant un projet internet : stratégie, conception (conseil technologique), réalisation, spécification fonctionnelle, et design. De fait, le recrutement est hétéroclite. Si la moitié des profils embauchés sont des informaticiens purs et durs, le reste est constitué, en vrac, de psychologues (cognitifs/ergonomes), de consultants en organisation, de gestionnaires de contenu ou de créatifs (graphistes, etc. ).
Avant de mettre le pied à l’étrier, le nouvel arrivant intègre la culture de l’entreprise en passant deux semaines aux Etats-Unis, à la découverte des origines de la société et de sa méthodologie de conduite de projet. S’ensuit la plongée dans le grand bain, avec l’implication dans une mission où l’équipe est généralement composée pour un tiers de consultants jeunes diplômés, et pour deux tiers d’expérimentés. Trois évolutions sont possibles pour grimper les échelons hiérarchiques : l’acquisition de compétences managériales, une meilleure connaissance des outils technologiques, ou une connaissance accrue du métier des entreprises pour les consultants fonctionnels ou en stratégie.
Une évaluation est faite annuellement. Elle ponctue le parcours des salariés. Et “deux pour les plus jeunes”, précise Eric Janvier. La société a en effet tendance à tirer vers le haut ses jeunes salariés, qui occupent rapidement des postes à responsabilité. “Un danger pour certains, qui ont tendance à se brûler les ailes”, prévient le vice-président.
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