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Cambridge Analytica a tenté de manipuler des électeurs dans le monde entier

La société ne s’est pas contentée de siphonner des profils Facebook. Elle a œuvré dans 68 pays et interféré dans plusieurs élections au Brésil, au Kenya ou en Malaisie.

Cambridge Analytica est tristement célèbre pour avoir collecté et exploité les informations personnelles de 87 millions d’utilisateurs Facebook, dans le but d’influencer les citoyens américains durant l’élection présidentielle de 2016.  On découvre aujourd’hui que ses agissements s’étendaient bien au-delà des Etats-Unis et qu’ils avaient atteint une ampleur industrielle.

100 000 documents à venir

Le compte Twitter anonyme @HindsightFiles dévoile depuis quelques jours les preuves que la société américaine était active dans 68 pays et qu’elle a tenté de manipuler les opinions publiques lors d’échéances électorales au Brésil, au Kenya, en Malaisie.

100 000 documents seraient concernés. Seuls certains d’entre eux ont été divulgués jusqu’à présent. Ils proviendraient de Brittany Kaiser, une ancienne employée repentie de Cambridge Analytica, et auraient été déjà cités par Robert Mueller dans son  enquête sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016.

Pour Brittany Kaiser, le scandale des données Facebook n’était qu’une partie d’une vaste opération mondiale impliquant des gouvernements, des agences de renseignement, des sociétés commerciales et des campagnes politiques pour manipuler les gens. Des sociétés écrans permettaient notamment de masquer l’origine politique des financements provenant parfois de donateurs de Trump.

L’ancien agent du renseignement britannique Christopher Steele est le premier à avoir révélé une potentielle ingérence de la Russie aux Etats-Unis. Il affirme aujourd’hui que même si Cambridge Analytica n’existe plus, le système est resté en place et que d’autres sociétés sont capables aujourd’hui de répondre à la demande avec les mêmes méthodes éprouvées. Plusieurs élections à venir seraient menacées dont les présidentielles aux Etats-Unis à la fin de l’année.

Source : The Guardian

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Amélie Charnay