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Call of Duty : Black Ops III, cinq raisons de vouloir y jouer d’urgence

Entre deux longues présentations, nous avons eu l’occasion de jouer en coop au prochain hit d’Activision. Il ressort de tout ça une impatience grandissante, qu’on n’avait pas ressentie pour un Call of Duty depuis le premier Black Ops.

En juin dernier, le soleil californien nous avait trouvé un peu secoués. Le multijoueur de Call of Duty Black Ops III, passé entre nos mains, nous avait donné l’impression d’être dopé, vif, diablement accrocheur et riche.

Quelques mois plus tard, sous un pâle soleil automnal, nous avons eu l’occasion de rencontrer l’enthousiaste et truculent Jason Blundell, directeur en charge de la campagne et du mode zombie. Au cours d’une longue présentation entrecoupée d’une prise en main trop courte d’un niveau de la campagne en coop, nous avons plongé dans l’univers sombre et inquiétant de Black Ops III. Voici cinq raisons d’être impatient…

Parce que Treyarch est le roi du « mindfuck »

C’est entendu : Black Ops était le premier Call of Duty depuis un moment à offrir une histoire qui tienne la route. Il nous plongeait dans un univers familier et en même temps totalement inconnu. Sa trame bien menée jouait autant avec le joueur qu’avec le cerveau des protagonistes, ce que Jason Blundell qualifie allègrement de « mindfuck ».

Là où la guerre froide arrivait avec son cortège de drogues, sérums de vérité et autres manipulations psychologiques lourdes, Black Ops III joue de la cybernétisation des combattants et de leur perte d’humanité.

L’épisode précédent se déroulait en 2025… Mais quarante ans se sont écoulés pendant lesquels le monde de Black Ops a continué d’évoluer. Le réchauffement climatique a mis des millions de personnes en danger – Singapour survit sous un dôme, l’Union européenne s’est effondrée, deux grandes factions s’opposent, remettant au goût du jour les airs de la première guerre froide.

A défaut d’être foncièrement original, le ton est donné d’emblée par quelques phrases glanées deci delà : « La plus grande erreur de l’humanité est de ne pas avoir réussi à contrôler la technologie qu’elle a inventée », « Il n’est pas question de technologie, il s’agit de bien ou de mal » ou encore, alors qu’on voit des soldats être « augmentés » cybernétiquement « Jusqu’où sommes-nous prêts à aller ? ». Alors oui, pour ce voyage narratif, nous sommes impatients.

Activision Call of Duty Black Ops 3

Parce qu’on nous promet des cybercores et une Direct Neural Interface

Ces soldats bioniques bénéficient évidemment de quelques atouts par rapport à un hoplite macédonien ou même à un zouave de la Grande guerre. Ils héritent de ce que Jason Blundell appelle un « flashpoint » technologique, un instant dans l’histoire de l’Humanité où différentes technologies arrivent à maturité au même moment pour provoquer un saut en avant.

Ainsi, les soldats contrôlés par le joueur se voient dotés d’une interface neuronale directe, ou Direct Neural Interface (DNI), qui donne accès à une vision améliorée pour repérer les ennemis à travers les murs, pour visualiser au sol des zones qui en fonction de leur couleur, vous indiquer le nombre d’ennemis qui pourront vous tirer dessus si vous vous y tenez, etc. Avec la DNI, vous êtes omniscient sur le champ de bataille, reste ensuite à être omnipotent.

Pour ça, vous avez les cybercores, des pouvoirs divisés en plusieurs catégories : chaos, martial ou encore contrôle. Les uns vous permettent d’électrocuter vos adversaires, de les immoler par le feu, de vous entourer de drones tueurs, de devenir invisible, de courir plus vite, de prendre le contrôle d’un robot, etc. Notre préféré : le « sonic anti-personal », un pouvoir qui permet d’émettre une fréquence si désagréable que les ennemis se mettent à vomir… avant de mourir… Avouez que c’est la classe. Alors oui, rien que pour ça, nous sommes impatients !

Activision Call of Duty Black Ops 3

Parce que le coop revient, quatre à quatre

Ceux qui avaient eu le courage de se frotter à World at War (pas le meilleur des Call of Duty), se souviennent peut-être du mode coop qui était un peu à l’image du jeu… pas génial. Pour ce Black Ops III, Treyarch a choisi de penser sa campagne pour qu’elle soit jouable à un, deux, trois ou quatre… Ce qui en 2015 implique plus de verticalité dans les niveaux, des tactiques pour couvrir l’intégralité de la map, des espaces ouverts avec des points d’embûches, plusieurs accès possibles, etc.

Bien entendu, cela implique également de se coordonner un minimum – notamment lors de la traversée de ces longues tyroliennes agrémentées de drones agressifs. Ce n’était pas totalement notre cas lors de notre exploration du niveau Provocation, dans le dôme de Singapour. Heureusement, nous restait la possibilité de relever un ami au sol, dans un temps limité jusqu’à son respawn.

Jouer et rejouer entre amis à un Call of Duty, dans le même camp, voilà une bonne raison d’attendre ce jeu de pied ferme.

Parce qu’il y a une avalanche de personnalisation

Pour la première fois dans un Call of Duty, vous pouvez d’emblée faire toutes les missions dans l’ordre que vous voulez. C’est la contribution de Netflix à la saga de FPS, plaisantait Jason Blundell. Plus sérieusement, c’est la systémique du jeu avec la possibilité de faire progresser son personnage qui implique cette liberté… Evidemment, le représentant de Treyarch conseille de mener les missions dans l’ordre, mais libre à vous de rejoindre un ami plus avancé, qui pourra vous prêter des armes qu’il a personnalisées pour que vous puissiez vous faire une idée. Car, grâce à des « kits de fabrication » gagnés au fil des missions parcourues et reparcourues, vous pourrez en effet améliorer des armes et différents équipements, voire en construire de nouvelle grâce à un armurier. Tout cet arsenal, vous pourrez le stocker et le montrer dans votre Safe House, votre petite maison…

Activision Call of Duty Black Ops 3

Il y en a trois dans le jeu pour les trois zones géographiques où vous serez déployé. Cette Safe House prend la forme d’un grand appartement, où vous occupez une chambre, qui sera ouverte quand vous serez connecté et fermée le reste du temps. En coop, vos amis sauront ainsi si vous êtes là et pourront venir voir vos médailles (obtenues en réalisant des actions bien spécifiques au cours d’une mission – oui, il faudra les rejouer pour tout débloquer).

C’est dans cette Safe House que vous pourrez personnaliser votre personnage, en faire un homme ou une femme, choisir ses tenues, etc. avant de choisir une mission. C’est là aussi que vous pourrez accéder à un « data vault », un coffre fort bourré d’informations sur l’univers du jeu qui pourrait vous occuper de longues heures. Non seulement pour lire toute la littérature rédigée par les équipes de Treyarch mais aussi parce que de nombreux easter eggs y auraient été cachés… Une somme de détails qui donne du corps à ce Call of Duty qui pourrait ne pas valoir uniquement pour son mode multi… Une bonne raison d’être impatient.

Activision Call of Duty Black Ops 3

Parce que le mode zombie fait mouche

Depuis World at War, les Call of Duty de Treyarch embarquent tous un mode zombie. Un jeu dans le jeu… Cette fois, ce « mode » s’appelle Shadows of Evil. Il vous glisse dans la peau d’une chanteuse de cabaret qui veut à tout prix devenir actrice (jouée par Heather Graham), d’un boxeur qui peine à percer et triche un peu (Ron Perlman), d’un magicien raté qui est près à tout pour toucher l’assurance-vie de sa femme (Jeff Goldblum) ou d’un détective pas tout à fait net (Neal McDonough). Tous ont tué, tous ont sombré dans le péché.

Le vaste environnement dans lequel on évolue est nimbé d’une superbe atmosphère de série noire, dans des décors art nouveau et art déco assez splendides. Et quand on voit la bête tourner on comprend mieux, à voir les dizaines d’effets de lumière à l’écran, pourquoi la Xbox 360 et la PS3 ont été recalées. L’abattage à la chaîne de zombies est dès lors une sorte de long chemin de rédemption pour ces quatre personnages, surveillés par un homme de l’ombre… astucieusement nommé Shadow man (et joué par Robert Picardo).

Entre un massacre en série et un délire fulgurant, mâchez des chewing gums bizarres et vous vous retrouverez alors avec des pouvoirs bizarres et sanglants, qui font passé ceux de Darkness pour une folle partie de campagne.

Pour un jeu acheté, Treyarch, une fois encore, vous donne un autre jeu, différent et défoulant. Ca mérite bien d’être la cinquième raison de céder pour ce Call of Duty cuvée 2015.

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Pierre FONTAINE