Si l’on ne devait retenir qu’un seul jeu vidéo mettant en scène la marche des Alliés vers la liberté, ce serait sans doute Call of Duty, tant l’immersion y est bluffante. Mais depuis novembre 2003, date de
sortie du premier épisode, chaque lieu emblématique de la Seconde Guerre mondiale, Normandie, Russie, Afrique du Nord, Berlin ou Stalingrad, a été plus que ratissé. Du coup, les concepteurs ont choisi de transposer le jeu à notre époque : une
guerre contre les fondamentalistes musulmans et ultranationalistes russes, c’est-à-dire contre le terrorisme.Après un court prologue, à bord d’un tanker sur lequel on est héliporté pour récupérer un ‘ colis ‘, on entre dans le vif du sujet. Un coup d’Etat au Moyen-Orient et une guerre civile en Russie sont les
points de départ d’un scénario à rebondissements. Pour vivre cette histoire, on incarnera deux soldats en alternance : Paul Jackson des US Marines et ‘ Soap ‘ Mac Travers des SAS britanniques. Le
premier au Moyen-Orient, le second en Russie, Azerbaïdjan et, le temps d’un flash-back, en Ukraine.
Des missions à l’air hollywoodien
Les missions, classiques (libérer un informateur, capturer un chef de guerre, poser des explosifs, prendre une position, rejoindre un point d’extraction…), sont une fois de plus mises en scène avec maestria. Des ennemis
surgissent de toutes parts, des balles fusent dans tous les sens, des voitures explosent à chaque coin de rue.Les missions sont aussi très variées. Après une guérilla urbaine éprouvante, on s’attaquera à quelques ‘ frappes chirurgicales ‘ depuis un AC130 ou à une assistance au sol depuis un
hélicoptère. On notera aussi une phase d’infiltration assez jubilatoire dans la ville fantôme de Pripyat, au plus près de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Dans un décor apocalyptique, que l’on reconnaît aisément parce que vu à la télé, on devra
porter son coéquipier blessé jusqu’à un point d’extraction en un temps limité, en essuyant des vagues de miliciens, tout en évitant les zones contaminées.Clairement, Call of Duty puise une fois de plus son inspiration du côté de Hollywood. La scène d’épilogue où l’on s’enfuit à contresens sur une autoroute remplie de civils, assailli par des camions et des
hélicoptères ennemis, est digne des meilleurs films d’action. Et on ne peut s’empêcher de penser à La Chute du faucon noir, dans la mission qui consiste à récupérer un pilote dont l’hélicoptère s’est écrasé au milieu d’une
médina, ou à la série 24 Heures chrono lorsqu’il s’agit de faire exploser des missiles nucléaires avant qu’ils n’atteignent les USA. Les scénaristes de la série ont d’ailleurs participé au scénario du jeu.Côté armes, AK47, mini-Uzi, fusil de précision M82, lance-roquettes…, sont distillés en fonction de la mission, ou peuvent être récupérés sur les ennemis abattus. Mais il faudra choisir la bonne au bon moment : mieux vaut
en effet avoir une arme de sniper pour abattre l’ennemi de loin depuis une position dominante. C’est d’autant plus vrai si l’on choisit le niveau de difficulté le plus élevé parmi les quatre proposés. Un défi réservé aux habitués de la série, tout
comme le mode multijoueur, incontournable pour les aficionados.
Une aventure un peu courte
Deux reproches quand même. Le jeu est court puisque l’aventure peut être bouclée en moins de dix heures. Ensuite, le titre fait toujours un peu dans le pompeux. On pourra donc sourire de l’éternelle équipe anglo-américaine qui
sauve le monde ou des citations de grands hommes qui ponctuent les missions : Kennedy, MacNamara, Einstein ou…Condoleeza Rice et Boris Eltsine.
Soutien aérien
Ambiance Bagdad ou Mogadiscio pour cette opération de soutien aérien au c?”ur de la ville. On jurerait avoir déjà vu le film !
Guérilla urbaine
Pas facile d’avancer dans la ville entre les snipers, les explosions de voitures et les tirs d’hélicoptères.
Compte à rebours
Puisque les missiles nucléaires pointés vers les USA ont décollé, il ne reste plus qu’à modifier leur trajectoire depuis la salle de commande. Attention : le temps est compté !
Briefing
Images satellites, informations militaires et photos des suspects, les briefings ont un air de 24 Heures chrono.
Imagerie thermique
Depuis un AC130, visez les ennemis fuyant sur les routes. Attention, un ‘ tir ami ‘ et tout est à recommencer. Pour éviter cela, écoutez les ordres !
Hollywoodien
Ambiance de coup d’Etat dans la ville, que l’on traversera pendant toute la durée du générique, à la place du président déchu, depuis son palais jusqu’au peloton d’exécution. Saisissant.
Final
La fuite des SAS et des US Marines à travers les routes d’Azerbaïdjan est tout bonnement spectaculaire. Tirez sur les camions et les hélicoptères.
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