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Calient défie les plus grands dans la commutation optique

La solution élaborée par la jeune pousse est plus innovante que celles des géants Lucent et Nortel.

Dans le c?”ur des gros réseaux de transport, la transmission s’effectue en optique, tandis que la commutation et le routage sont électroniques. Ce qui suppose à chaque fois une double transformation du signal (optique-électronique-optique). C’est pourquoi, nombre d’industriels travaillent sur la commutation optique, des plus gros (Lucent, Nortel, Alcatel) aux plus petits (Corvis). Quant à ceux qui mettent en doute le bien fondé de cette évolution (Cisco, par exemple), c’est généralement parce qu’ils sont en retard sur le sujet.Calient, jeune pousse californienne, fondée en mars 1999 et qui compte 260 employés, va expérimenter auprès de six opérateurs (dont un européen) son commutateur optique Diamondwave. Celui-ci met en ?”uvre la technologie classique des micro-mirroirs (MEMS ou Micro Electro Mechanical System) déjà utilisée, notamment, par Lucent.La grande différence réside plutôt dans la taille du produit, plus intégré que ceux de Lucent et de Nortel. Une performance rendue possible, selon Tim Dixon, vice-président marketing, “grâce au rachat en octobre 2000 de Kionix, spécialiste de la technologie MEMS”. L’autre différence avec ses rivaux tient à sa stratégie. Alors que Lucent ou Nortel offrent toute la panoplie des produits optiques (transmission, multiplexeurs, commutateurs), Calient se concentre uniquement sur les commutateurs. Une démarche délibérée dictée par sa petite taille. Nul doute que cette technologie tentera bien des constructeurs. Parmi les prétendants se trouvent Cisco, qui a de grandes ambitions dans l’optique mais ne parvient pas à les réaliser, ou Juniper, qui figure parmi les investisseurs de la jeune pousse (comme Tellabs, Marconi ou ONI Systems).

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ean-Pierre Soulès