Il a l’internet en veille au bureau, scrutant tous les sites de recrutement, le nez en l’air et l’oreille aux aguets dans tous les salons de recrutement, dont il arpente les allées allègrement. Le cadre est devenu instable. Il butine, d’entreprise en entreprise. On s’en doutait. L’Apec le confirme, mesures à l’appui dans son enquête annuelle : + 13 % de démissions entre 1999 et 2000. Près de 80 % de ceux qui ont bougé l’ont décidé d’eux-mêmes : “Salut, chef, je vais voir ailleurs!” Un ailleurs où, pour faire mentir le proverbe, l’herbe a été consciencieusement arrosée pour être effectivement plus verte. Et qui sont les plus aventuriers ? Les 35-49 ans (+ 12 % en 2000, contre + 4 % en 1997), qui, grâce à l’embellie économique et aux sollicitations de tous ordres, ont transformé leur carrière en “road movie”. Au bout du voyage, promotion (36 %, contre 15 % en moyenne pour les “sédentaires”) et augmentation de salaire. Encore que, sur ce dernier point, c’est plutôt la mobilité interne qui s’est révélée la plus payante. (“Normal, n’est-ce pas, si vous voulez que je reste…”). Dans la tribu cadres informatiques, c’est encore pire – ou mieux, selon les points de vue. Ils sont 18 % à avoir choisi de quitter leur boîte, direction les entreprises utilisatrices de préférence. Et pourtant, parmi ces informaticiens, 38 % reconnaissent qu’ils ne maîtrisent pas vraiment leur carrière. Qu’ils se dépêchent. Il paraît que le temps, lui, est dhumeur changeante…
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