L’effet domino induit par la faillite douteuse d’Enron, le courtier américain en énergie, devient spectaculaire. Les grands du Dow Jones, du Nasdaq ou du CAC 40, soit sont pointés du doigt par la SEC (le gendarme américain de la Bourse) pour des accidents de comptabilité, soit préfèrent révéler d’eux-mêmes des éléments d’ordre financier qu’ils jugent critiquables. Au final, la presse se fait écho en tout cas d’informations désobligeantes à leur sujet. Worldcom, Tyco, Nortel, IBM, Global Crossing, Nvidia, IBM, Qwest, autant de noms prestigieux qui viennent, dans la foulée d’Enron, déboussoler des marchés financiers. Il y a tout de même un paradoxe. Dans tous les cas, en effet, les normes comptables utilisées sont les normes anglo-saxonnes. Tous les Européens en veine de mondialisation les adoptent. Ainsi, Vivendi Universal pourrait se trouver dans l’obligation de se déprécier de 15 milliards d’euros (au pire) en passant aux normes US Gaap, écrivait La Tribune le 18 février. L’initiative originale est revenue à Apple. Le groupe informatique a annoncé qu’il ne contacterait plus ses auditeurs que pour des services de conseil financier. But du patron d’Apple, Steve Jobs : “Envoyer un signal clair aux actionnaires “, alors que le cabinet d’audit Andersen se trouve impliqué dans la faillite d’Enron. En attendant, le patron d’Enron, Kenneth Lay, a choisi de se taire, en s’abritant derrière le cinquième amendement de la Constitution américaine, qui lui confère ce droit, faute dun acte de mise en accusation.
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