Objectif ” start up ” pour Cabletron. Comme il l’a annoncé en février, le constructeur réseaux se scinde en quatre entités. Après le lancement d’Aprisma, la filiale dédiée à sa plate-forme d’administration Spectrum, c’est au tour d’Enterasys Networks d’entrer en scène. Elle se consacre au marché des équipements réseaux pour grandes entreprises, le c?”ur de métier originel de Cabletron. En France, Enterasys reprend donc l’essentiel des effectifs et de l’activité du constructeur. L’entreprise cherche à se détacher de l’image de simple fournisseur de “boîtes”. Pour ce faire, elle définit avec des partenaires des solutions complètes, dans lesquelles interviennent ses plates-formes de commutation. Des accords ont déjà été passés avec SAP, Nokia, Citrix, EMC, Netscape, F5 Labs et Microsoft. Côté téléphonie sur IP, Enterasys s’allie à Siemens (succédant à 3Com, qui a rompu avec l’Allemand suite à son acquisition du spécialiste NBX).
A l’heure du démarrage, les dirigeants de la nouvelle société invoquent la recomposition du marché pour justifier leur stratégie focalisée sur les grands comptes. “Lucent et Nortel se recentrent sur les opérateurs, et 3Com se retire du marché des équipements haut de gamme. Ce sont des opportunités pour renforcer notre activité”, estime Henry Fiallo, son PDG. Avec sa restructuration en plusieurs filiales, Cabletron, dont la croissance et la valorisation boursière stagnent, espère relancer son activité. Les entités créées prendront peu à peu le relais de la maison mère et devraient être introduites en Bourse.
Les scénarios concernant l’avenir de Cabletron sont fonction de la réussite des filiales, allant du simple éclatement du groupe à la vente par appartement. Une certitude cependant : le nom et le logo de Cabletron auront bientôt disparu du monde des réseaux. Enterasys n’y fait déjà plus référence.
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