Pour constituer son réseau entre grandes métropoles européennes (Amsterdam, Londres, Paris…), Ipergy, fondée en octobre 1999, a déjà loué une longueur d’onde à 2,5 Gbit/s et investit dans des centres de colocation (commercialisation de mètres carrés, plus trafic). Outre celui de Bruxelles, deux autres vont ouvrir leurs portes en France d’ici à la fin de l’année : 5000 m2 à Vitry-sur-Seine (94), le double à Saint-Denis (93). Le fournisseur d’accès à Internet (FAI) Libertysurf figure parmi ses premiers clients.Avec cette opération, Cable & Wireless (C&W) dispose donc d’un réseau pour transporter le trafic de ses clients, notamment des onze ISP achetés en début d’année. “Cable & Wireless gagne un an”, estime même Jean-Pierre Nahon, PDG d’Ipergy (et également fondateur de l’ISP français Isdnet, l’un des onze en question). La start-up espère réaliser 200 millions de francs de chiffre d’affaires pour son exercice 2000.En complément des prestations réseau d’Ipergy destinées aux opérateurs et aux ISP, C&W entend commercialiser des services plus aboutis aux entreprises, comme les VPN IP (réseaux privés virtuels IP).
Son directeur de stratégie IP, Rick Hudson, ne cache pas ses ambitions : “Cette année, nous visons 200 millions d’euros de chiffres d’affaires en matière de trafic IP pour les entreprises. Notre part de marché doit passer de 8 % actuellement, à 15 ou 20 % d’ici à 2003.”Excepté une introduction en Bourse, Ipergy n’avait pas d’autres solutions que de s’adosser à un grand opérateur. Il n’y a pas de place pour les petites pointures sur un marché qui nécessite des milliards de dollars d’investissements, soit beaucoup plus que les 100 millions de dollars levés par la start-up.Le rachat de la totalité d’Ipergy devrait même intervenir avant la fin de l’année, selon les dirigeants des deux sociétés. C&W a dépensé plus de 500 millions de dollars en acquisitions pour s’imposer comme opérateur majeur de lIP en Europe.
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