Truander sur internet, c’est simple comme un coup de culot. Pas besoin d’un attirail de hacker terminator : je commande sur internet, je me fais livrer, puis je hurle au scandale, affirmant que je n’ai rien
demandé ; et j’exige d’être remboursé, sinon je casse tout. Ça marche.C’est le modus operandi de 20 % des fraudes à la carte de crédit sur internet. Les autres (80 %) passent par l’utilisation de cartes ou de numéros volés, ou, comme à la roulette, par le tirage de numéros au
hasard.Selon l’assureur de sites Fia-net, qui a conduit une étude sur un échantillon constant de 819 de ses sites clients entre 2000 et 2002, toutes ces combines aboutissent, en 2003, à une hausse de 18,5 % en valeur du préjudice
infligé ?” due, surtout, à l’élévation du montant moyen de la fraude.Une peccadille, comparée à la hausse totale de 60 % du commerce électronique en France. Car le nombre de délits s’est, lui, stabilisé à 3 486 en 2002 ?” pour un montant total d’escroquerie de
1,6 million d’euros, soit 462 euros pièce l’arnaque moyenne ?”, contre 3 444 fraudes x 391 euros en moyenne = 1,35 million d’euros au total en 2001.Année qui avait connu une prolifération angoissante de ces escroqueries à deux clics, rapport aux misérables 576 délits de 276 malheureux euros en moyenne relevés en 2000. Mais bon, fallait quand même le temps de se faire la
main… Pour voler quoi, en priorité ? De l’informatique d’abord, de l’électronique grand public ensuite, de la téléphonie enfin. Il est full high-tech, l’e-filou !* Directeur adjoint de la rédaction de 01 Informatique
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