IP a tué ATM. Et pourtant, il ne cesse de chercher à reproduire son fonctionnement pour offrir la qualité de service dont il se trouve cruellement démuni. À côté de la filière MPLS (Multi Protocol Label Switching) – protocole plutôt réservé aux c?”urs des réseaux et mis en ?”uvre dans les gros routeurs de Cisco ou de Juniper -, existe celle des petits boîtiers externes, gestionnaires de bande passante. Les champions les plus connus sont les Américains Packeteer et Sitara, ainsi que les Israéliens Allot et Netreality. PacketStream, jeune pousse californienne, créée en 1999, prétend aller plus loin avec sa technologie SPS (Synchronous Packet Streaming).À la base, il s’agit de créer des flux synchrones, comparables à la classe de services CBR (Constant Bit Rate) d’ATM. Dès que le boîtier détecte un paquet issu d’une source (ou d’un port) reconnue comme synchrone (voix, vidéo), il établit un flux contenant tous les paquets provenant de cette même source, selon des mécanismes dont la société garde jalousement le secret. Parallèlement, si un flux TCP occupe trop de bande passante, il est ralenti pour laisser le champ libre aux paquets temps réel. Un mécanisme obtenu, par exemple, en égalisant le débit garanti (CIR – Committed Information Rate) de l’application prioritaire avec le trafic de crête, tandis que celui d’un transfert de fichiers est fixé à zéro (classe de service UBR – Unspecified Bit Rate en ATM). En outre, à l’intérieur de chaque classe de services, le boîtier est capable de mettre en ?”uvre des mécanismes d’attribution de priorité, comme Diffserve.Enfin, PacketStream revendique des performances supérieures, car tous ces mécanismes sont gravés dans des composants spécialisés (Asic), alors que nombre de ses concurrents offrent une solution logicielle sur des processeurs classiques. La sortie du premier produit est prévue pour la fin mars outre- Atlantique.
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