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C-mescourses, c’est fini

Loin d’avoir atteint la rentabilité, le supermarché en ligne de Casino arrête son activité. Les autres cybermarchés affirment, au contraire, être proches de l’équilibre.

A la mi-avril, C-mescourses, le supermarché en ligne de Casino, fermera ses portes. “L’activité n’était pas rentable à court et moyen termes”, explique la société. Pourtant, Houra et Ooshop, ses deux principaux concurrents, affirment qu’ils atteindront bientôt l’équilibre d’exploitation. Tout serait une question de logistique, pas de chiffre d’affaires.Ouvert depuis 1999, C-mescourses déclare, en effet, que son chiffre d’affaires est en progression de 65 % pour l’année 2001. Mais chaque panier coûterait plus cher à préparer et à transporter qu’il ne rapporte. Le cybermarché ne facture la livraison que 10,5 euros, soit environ trois fois moins que ce que l’opération lui coûte réellement. Résultat : les coûts logistiques atteignent, en moyenne, 20 % du prix de la commande. Difficile, dans ces conditions, d’être rentable. L’écart est moins net chez Ooshop, le cybermarché de Carrefour. Tirés à l’extrême, ses coûts logistiques par colis sont, aujourd’hui, légèrement supérieurs à 18 euros, alors que le site facture 12 euros pour la livraison.

Le volume de vente influe sur la logistique

Les cybermarchés toujours dans la course cherchent des solutions pour réduire encore cet écart. Houra, par exemple, a limité sa zone de couverture pour faire des économies de transport. Alors qu’il livrait dans la France entière à son lancement, en janvier 2000, il se contente maintenant de trente et un départements.Autre objectif : réduire le temps de préparation. Puisque le panier des internautes est rempli à la main par une personne qui rassemble les produits commandés, les temps de parcours dans les rayons se calculent au plus juste. Chez Ooshop ou Houra, les marchandises ont ainsi été stockées dans des entrepôts condensés. Ooshop a même prévu de semi-mécaniser la préparation à l’automne prochain. C-mescourses avait, pour sa part, opté pour le “picking”, c’est-à-dire la récupération des courses dans un magasin ou une station-service. Il ne faut pas oublier, enfin, que le volume des ventes influe sur ces coûts logistiques. Or, le cybermarché de Casino gérait deux à trois fois moins de commandes que ses concurrents.Houra et Ooshop, quant à eux, restent optimistes. “Grâce à l’amélioration du volume des ventes et de la productivité, nous serons à l’équilibre vers la fin de l’année 2002”, prévoit le porte-parole de Pierre Bouriez, président-directeur général dOoshop.

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Corinne Couté