La route vers le 100 % électrique est un chemin pavé d’embuches pour Toyota, pourtant pionnier de l’hybride dans l’automobile. En effet, après un premier modèle entièrement électrique (le bZ4X) intéressant, mais au tarif exorbitant, le Japonais dévoile sa nouvelle production, la bZ3. Cette berline n’ambitionne rien de moins que de tailler des croupières à la Tesla Model 3, autrement dit la voiture électrique la plus vendue au monde. Quand on est numéro un mondial des ventes en automobile, un autre objectif serait pour le moins embarrassant, mais dès lors pourquoi limiter cette nouvelle bZ3 au seul marché chinois ? En effet, la nouvelle berline électrique japonaise ne devrait pas être disponible en Europe ou aux États-Unis. Conçue en partenariat avec la marque locale BYD, c’est à la Chine et à elle seule qu’elle est destinée. Ce partenariat aurait pu être une explication à l’enfermement auquel est soumis la bZ3. Mais d’autres, comme Smart, ont opté pour la même stratégie (la #1 est un partenariat entre Mercedes et Geely), tout en visant le marché mondial. Ce choix est d’autant plus regrettable qu’à la vue de ses caractéristiques techniques, la compacte de Toyota a de quoi intriguer.
En effet, la bZ3 est une compacte du segment C puisqu’avec ses 4,73 m de long, elle est à peine 4 cm plus grande qu’une Model 3. Elle profite d’une silhouette très travaillée et d’un design particulièrement aérodynamique : son coefficient de trainée (Cx) est annoncé à 0,21, soit l’une des valeurs les plus basses du segment. L’habitacle est, lui, plus classique, mais néanmoins très moderne avec un énorme écran au format portrait comme une certaine petite berline de Tesla. De manière générale, l’esthétique est classique, plutôt sobre pour un modèle destiné au marché chinois et à priori compatible avec les standards du Vieux continent.
Une compacte qui aurait pu convenir au marché européen ?
C’est sous le capot et dans le plancher que la bZ3 réserve certaines de ses plus belles surprises. Côté moteur d’une part avec deux versions disponibles, 135 kW (184 ch) et 180 kW (245 ch) qui offrent le même couple de 303 Nm. Mais aussi au niveau des batteries où le partenariat avec BYD a porté ses fruits. En conséquence, ce sont les modèles Blade, des batteries LFP avec une construction « cell to pack », c’est-à-dire sans module intermédiaire, qui sont implémentées sur la bZ3. Leur format en lame sur toute la longueur du pack permet d’abaisser encore le centre de gravité, ce qui pourrait profiter à la conduite. Quant à leur capacité, elle sera au choix de 49,9 kWh ou 65,2 kWh. En matière d’autonomie, Toyota annonce 517 et 616 km, selon le modèle de batterie (homologation CLTC).
Faut-il regretter l’absence de ce modèle en Europe ? Certes, de ce côté-ci du Globe, nous bénéficions d’un modèle plus ambitieux, au format SUV, mais le choix d’une motorisation équilibrée, de batteries de taille moyenne laisse à penser que ce bZ3 aurait pu être proposé à un tarif intéressant. En cela, c’est la principale faiblesse du bZ4X qui aurait pu être compensée. Toyota en a décidé autrement.
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