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BYD, numéro 2 mondial de la voiture électrique peut-il conquérir la France avec des modèles aussi chers ?

Sur les trois modèles BYD disponibles en France, un seul est éligible au bonus écologique.

Cette fois, c’est la bonne ! Après avoir maintes fois annoncé, puis repoussé, son arrivée en France, le géant chinois de l’automobile, BYD se lance sur le marché hexagonal. « Build Your Dreams » avait fait du Mondial de Paris à l’automne dernier le point d’orgue de son lancement. Finalement, il aura fallu attendre presque huit mois de plus pour que la marque dévoile les trois premiers modèles lancés en France. Le catalogue est désormais connu, mais il interroge. Comment une marque inconnue en France espère-t-elle s’installer durablement avec des véhicules électriques au tarif aussi élevé ?

BYD TANG
Tang, le grand SUV du BYD.

En effet, sur les trois modèles disponibles aujourd’hui en France, un seul est éligible au bonus écologique. Il s’agit de l’ATTO 3, un SUV compact déjà aperçu lors du salon de l’Auto parisien. Son design assez conventionnel ne lui permettra sans doute pas de se distinguer de la concurrence. Sa fiche technique non plus. Son moteur de 204 ch (310 Nm de couple), et sa batterie de 60,5 kWh (420 km d’autonomie WLTP) semblent assez limitées pour s’imposer dans un segment absolument surchargé et dans lequel le Model Y, de Tesla, fait figure d’épouvantail. Lors de sa présentation parisienne, l’ATTO 3 avait fait miroiter un prix très intéressant de 38 000 euros qui aurait pu jouer en sa faveur dans l’exercice incontournable du comparatif. Finalement, le SUV de BYD est vendu 43 690 euros (hors bonus écologique), ce qui le place au même niveau que la concurrence. Dès lors, il paraît compliqué pour BYD de tirer son épingle du jeu.

BYD annoncé ?

Ce sera autrement plus difficile avec les deux autres modèles lancés par le Chinois en France. La TANG et la HAN, un grand SUV et une berline électrique premium, ne sont pas à remettre en cause. Sur le papier, les deux modèles n’ont pas à rougir face à des marques établies. Mais leur positionnement tarifaire, compte tenu de leur déficience en image de marque, risque de leur poser problème. En effet, malgré ses 400 km d’autonomie, les 70 800 euros demandés par la TANG paraissent difficiles à justifier. Quant à la HAN, ses 71 160 euros la mettront en concurrence directe avec la Volkswagen ID.7 et son autonomie nettement supérieure.

BYD HAN
La Han est l’une des rares berlines électriques du marché, mais son tarif semble prohibitif.

Ce positionnement tarifaire premium prive automatiquement les deux modèles de l’accès au bonus écologique. Ajouté à cela le manque de notoriété de la marque en France, et la mission de BYD paraît particulièrement délicate.

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Source : BYD


Dimitri Charitsis
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