Le changement de modèle économique opéré par BuyCentral à la fin de l’année 2000, n’a visiblement pas porté ses fruits. La jeune pousse – qui compte parmi ses actionnaires initiaux, Mars Capital, ABN Amro, Didier Benchimol, Compagnie financière Edmond de Rothschild et Capital Invest – est officiellement en redressement judiciaire depuis le 29 mai dernier, dernière étape avant une mise en liquidation.Conséquence immédiate, la société est désormais placée sous le contrôle d’un administrateur judiciaire.
Une fin d’année 2000 mouvementée
Créée en septembre 1997, Buycentral avait adapté en France la technologie de l’américain BottomDollar.com. Après avoir rassemblé 3 millions de francs dans le cadre d’un fonds d’amorçage, la start-up avait boucle un premier tour de table de 40 millions de francs en avril 2000.Une mise peut-être insuffisante face à des concurrents comme Kelkoo et BravoNestor et sur un marché de l’e-commerce lent à décoller. Résultat de ces difficultés : BuyCentral est contraint à la restructuration au début du mois de décembre 2000. ” Les débouchés sur le marché des guides d’achat sont assez limités compte tenu des réticences des Européens vis-à-vis de l’acquisition de produits en ligne “, expliquait Pierre-Frédéric Benoît, cofondateur de la start-up.BuyCentral se transforme alors en agence marketing auprès des entreprises, sous l’impulsion d’Antoine Decitre, également directeur général de l’incubateur Tocamak, l’actionnaire majoritaire de la jeune pousse.Une nouvelle équipe dirigeante était parallèlement nommé à la tête de BuyCentral. Enfin, la société avait annoncé à cette occasion le bouclage de son deuxième tour de table à hauteur de 15 millions de francs.Six mois plus tard, la société incubée en son temps par Tocamak, décide finalement de mettre la clef sous la porte.
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