Virage à 180 degrés pour BuyCentral. Créée en septembre 1997 par Pierre-Frédéric Benoît, Guillaume Pron et Benjamin Hofnung, ce site proposait un moteur de comparaison de prix bien avant l’apparition de son concurrent Kelkoo. Mais ne disposant pas des mêmes moyens, BuyCentral s’est essouflé, et transforme aujourd’hui radicalement son modèle économique.La société fournira désormais trois types de prestations pour le compte des entreprises : une régie publicitaire en ligne, une régie e-commerce et une activité de suivi des prix. La jeune pousse s’efforcera d’utiliser le savoir-faire acquis en tant que shopbot.” Les débouchés sur le marché des guides d’achat sont assez limités compte tenu des réticences des Européens vis-à-vis de l’acquisition de produits en ligne “, explique Pierre-Frédéric Benoît, cofondateur de BuyCentral. A terme, la société compte réaliser 50 % de son chiffre d’affaires sur ce nouveau c?”ur de métier.BuyCentral officialisera, en outre, le nom de ses nouveaux dirigeants le 1er décembre prochain. La société devrait boucler à cette occasion son deuxième tour de table pour un montant de 15 millions de francs.” BuyCentral a connu un développement exponentiel et les actionnaires ont souhaité renforcer l’équipe dirigeante “, a reconnu Antoine Decitre, directeur général de l’incubateur Tocamak et vice-président de BuyCentral. Pierre-Frédéric Benoit, cofondateur de BuyCentral, assurera désormais les fonctions de président du conseil de surveillance, remplacé par un nouveau CEO ” ayant exercé dans une entreprise cotée au Nasdaq “.Les deux autres fondateurs de la société, Benjamin Hofnung et Guillaume Pron, avaient pour leur part quitté la société dans le courant de l’été, suite à des divergences avec les actionnaires sur les orientations stratégiques de la société.
Développement de filiales
En revanche, Antoine Decitre, qui a par ailleurs assuré la direction de la société durant six semaines, a réfuté l’idée que les anciens dirigeants aient pu laisser une ardoise de 10 millions de francs. ” BuyCentral a engagé des frais marketing de 25 millions francs, financés grâce à une première levée de fonds de 40 millions de francs, pour imposer la marque à sa création. Toutefois, nous avons assaini cette ligne de dépenses depuis. ” En effet, BuyCentral compte être profitable dans le courant 2001.Enfin, une deuxième levée de fonds de 15 millions réalisée auprès d’anciens et de nouveaux investisseurs ira en priorité au développement de ses filiales européennes (Allemagne, Espagne et Italie) et américaine. Le shopbot tente ainsi de reprendre la main alors que BravoNestor bénéficie depuis la fin de septembre d’ un contrat d’exclusivité européen pour l’exploitation du moteur de recherche développé par MySimon, désormais filiale de CNet, alors que Kelkoo vient de s’accaparer le scandinave Zoomit.
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